Concentration Intégrale pour Apprendre et Progresser (en Trading)

Que faites-vous ?

Vous n’êtes pas concentré.e.

Non.

Et je ne suis pas concentré non plus d’ailleurs…
…pour l’instant…

Cet article participe à l’événement inter-blogueurs “Apprendre à apprendre : les meilleurs conseils pour développer ses connaissances” organisé par Gaël Loric du Blog Changer Aujourd’hui.

Il existe en fait une très forte probabilité que nous ne correspondions pas au modèle idéal décrit dans cet article.

Quel dommage vraiment…
Êtes-vous conscient.e de la puissance de la concentration ?
Avez-vous déjà essayé d’allumer un feu avec une loupe et le soleil ? De concentrer au maximum quelques rayons « inoffensifs » du soleil, pour qu’ils embrasent immédiatement la cible de cette concentration ?

se concentrer comme les rayons du soleil sur une loupe
concentration comme une loupe
Image par Clker-Free-Vector-Images de Pixabay

Nous pourrions utiliser cette même puissance pour apprendre.

Je vous propose donc de présenter en trois parties un itinéraire relativement simple pour parvenir à une concentration aussi intégrale que possible dans notre apprentissage.

Concentration : Action de faire porter toute son attention sur un même objet.

Le Larousse

Pour construire cet article, en plus de mon expérience personnelle, je m’appuie sur trois livres.

  1. Deep Work: Rules for Focused Success in a Distracted World, par Cal Newport.
  2. Essentialism: the Disciplined Pursuit of Less, par Greg McKeown
  3. The One Thing: The Surprisingly Simple Trugh Behind Extraordinary Results, par Gary Keller.

Au long des trois parties de cet article, je vais proposer des solutions pour réduire toujours un peu plus votre champ d’action, afin d’appliquer une concentration puissante comme un laser.
C’est alors que nous allons faire la différence, dans notre apprentissage, dans notre progression, et dans nos réalisations.

I. Concentrer notre Apprentissage sur un Domaine Réduit

II. Ecarter les Distractions pour Apprendre avec Concentration

III. Se mettre au Travail, et atteindre le Concentration Intégrale, Enfin

Voyons d’abord comment la concentration ne se réduit pas à un état mental, mais constitue une philosophie de choix de vie.

I. Concentrer notre Apprentissage sur un Domaine Réduit

Nous vivons une époque formidable ne trouvez-vous pas ?

Nous avons le Choix parmi une Infinité de Possibilités

Une infinité de disciplines, sciences, arts, sports, connaissances peuvent être apprises.
Je pense qu’on peut affirmer avec certitude que jamais auparavant dans l’histoire l’être humain n’a eu autant de choix possibles.

une infinité de choix contre notre concentration
inifinité de choix contre la concentration
Image par Gordon Johnson de Pixabay

Vous rêvez de tout faire ? de tout vivre ? tout être ? et de tout APPRENDRE ?
Eh bien vous êtes dans l’époque idéale !

Permettez-moi d’immédiatement abattre cette idée saugrenue.
Nous allons devoir faire un deuil lourd et pénible vous et moi.

Ce Choix Infini est delà de nos Capacités

Nous avons des rêves, projets, et objectifs de progression, d’apprendre, à foison. Ils nous enthousiasment tous au plus haut point.
Pourtant nous ne pourrons JAMAIS tous les réaliser. En réalité, nous n’en réaliserons qu’une minorité… dans le meilleur des cas.
A vrai dire, en restant déconcentrés comme nous le sommes actuellement, nous n’en réaliserons peut-être même aucun.

Vous trouvez ces affirmations péremptoires quelque peu cruelles et cyniques ?
Pourtant je suis au moins autant décomposé que vous à la lecture de cette triste nouvelle.

Enfant, puis jeune adulte, je nourrissais le rêve de vivre 100 vies, d’exercer 100 professions toutes plus passionnantes les unes que les autres, d‘apprendre tout la connaissance disponible sur Terre.
L’idée de m’enivrer, de me noyer dans les infinies possibilités qu’offrait ma jeune vie me mettait en extase.

Aujourd’hui j’ai 36 ans, ma vie n’est plus si jeune ni pleine de promesses.
Et vous savez ? Il m’arrive ces derniers mois de me réveiller en pleine nuit, possédé par une certaine angoisse.
Je constate alors que beaucoup de temps a déjà passé, qu’il sera bientôt trop tard, qu’il est déjà même trop tard, et que je ne pourrais plus apprendre tout ce dont je rêvais.

Connaissez-vous ce sentiment ?
C’est un peu triste n’est-ce pas…?

Et si ça ne l’était pas ?

La Nécessité de « tout faire » et tout apprendre est une dangereuse Illusion

Certains d’entre nous veulent donc apprendre mille choses, pensant que c’est une clé du bonheur et de l’épanouissement.
Mais si cette idée n’était qu’illusion ?

Cette époque formidable dans laquelle nous vivons aurait-elle pu participer à créer cette illusion ?
Elle nous donne le choix, nous livre des tentations, des trésors, et des promesses délicieuses par containers entiers.

Nous devons posséder tous les objets, nous devons connaître toutes les informations, consulter toutes les notifications de notre téléphone, nous abonner à toutes les chaînes à tous les blogs.

Voyez un peu l’évolution.
Dans un passé relativement proche, chacun n’avait qu’un choix limité de professions : celles de sa catégorie sociale, de son environnement immédiat, de ses parents. Il n’y avait même souvent pas de choix du tout.

possibilités infinies de métiers
choix de métiers
Image par Pexels de Pixabay

Maintenant, avec l’existence d’une éducation plus démocratisée, nous avons accès à un panel de métiers bien plus important. Et nous pouvons même nous réorienter en cours de carrière.

Le Monde actuel nous offre un choix enivrant de formations disponibles, de connaissances à portée de main.

Selon Gary Keller et Greg McKeown, ce choix et ce bruit assourdissants nous mèneraient à notre perte.

Pourquoi devrions-nous tout apprendre ? exercer 100 professions ? Qui a dit que cela provoquerait notre bonheur et notre épanouissement ?

N’est-ce pas justement comme ça que nous allons passer à côté de notre vie ? Nous disperser dans des activités insignifiantes, ne nous correspondant pas, et perdre de vue l’Essentiel ?

Se Concentrer sur l’Essentiel

Et si au contraire notre bonheur ne dépendait que de LA chose (The One Thing) ESSENTIELLE pour nous.

Après tout, pourquoi effectivement ne pas sélectionner avec un grand soin ce qui compte vraiment pour nous, ce qui nous correspond, notre essence, puis s’y consacrer, s’y CONCENTRER.

concentrons nous sur l'essentiel
se concentrer sur l’essentiel
Image par Jill Wellington de Pixabay

Choisissons d’apprendre cette unique discipline, ce métier précis, qui nous inspire, dans lequel nous pouvons nous épanouir, et apporter une contribution de valeur au Monde.

Une seule compétence, mais en parfaite symbiose avec notre identité, et maîtrisée à un haut niveau permis par la concentration, n’a pas à rougir face à 100 compétences superficielles butinées distraitement.

Au lieu d’apprendre le scalping, le day trading, le swing, et l’investissement à long terme, concentrons-nous sur une ou deux spécialités qui fonctionnent vraiment pour nous.

Plutôt que de vouloir apprendre la Bourse, et l’Immobilier, le poker et l’entreprenariat, faisons le choix de concentrer nos facultés d’apprentissage sur une ou deux disciplines uniquement.

Cessons de disperser notre temps disponible et nos facultés de travail entre de nombreuses disciplines, commençons tout de suite à développer notre concentration.

Et en fait, je trouve cela extrêmement soulageant, et reposant, pas vous ?

Voici donc la première étape de concentration totale que je vous propose ici.
Prenons le temps et les ressources nécessaires pour choisir ce qui est essentiel pour nous, ce que nous désirons, et que nous devons apprendre à tout prix.

Voici quelques pistes pour cela.

Actions à Réaliser pour se Concentrer sur un Champ d’Apprentissage

Vous pouvez souhaiter apprendre une nouvelle compétence pour énormément de raisons différentes.
A vous de piocher parmi les outils que je propose.
Cependant l’idéal théorique serait de répondre à toutes les conditions !

Prenons de quoi écrire, et posons-nous un instant.

Faisons le point sur toutes les compétences que nous apprenons actuellement, auxquelles nous accordons notre temps et notre attention. Rassemblons-les en une liste.

Faisons ensuite la même chose pour toutes les disciplines que nous souhaitons commencer à apprendre un jour.

La liste commence peut-être à devenir bien fournie à ce stade.

Nous allons maintenant pratiquer une activité qui nous sera très utile dans la suite de ce cheminement : le tri rigoureux et impitoyable.

Nous allons donc dire « NON » aux activités et domaines d’apprentissages qui ne corrrespondent pas aux critères suivants.

  • Cette activité me fait vibrer au plus haut point, elle m’enchante, me passionne, et me correspond parfaitement.
  • Mes talents sont particulièrement bien utilisés et mis en valeur dans la pratique de cette activité.
  • Les accomplissements que j’obtiendrai avec la maîtrise de cette compétence me permettront de m’accomplir, et de sentir que j’ai bien rempli et réussi ma vie.
  • En apprenant et développant cette compétence, je vais pouvoir apporter une valeur positive au Monde, je vais contribuer à l’améliorer à mon échelle.
  • Cette compétence apprise me permet de développer ma puissance et ma liberté financière en m’apportant des revenus suffisants.
filtrer l'essentiel pour se concentrer
filtre essentiel concentration
Image par SplitShire de Pixabay

Cette liste n’est pas figée, et nous pouvons l’enrichir ou au contraire retirer des éléments qui ne nous parlent pas.
L’idée principale est de filtrer au maximum pour ne garder que LA compétence qui mérite d’être apprise.

A cette étape, et d’une manière générale, on cherche à pousser le principe 20/80 de Pareto au maximum. On ne se concentre pas que sur les 20% de causes provoquant les 80% d’effets, mais on filtre et re-filtre en utilisant cette loi encore et encore. On fait cela jusqu’à obtenir « l’huile essentielle » la plus pure et concentrée de notre vie.

Je tiens à préciser un élément important.
Nous devons avoir le courage d’abandonner une activité qui ne répond pas, ou ne répond plus, à nos critères de choix, même si nous y avons investi des ressources par le passé.
En abandonnant ce choix du passé qui n’est pas (ou plus) essentiel pour nous, nous libérons ainsi nos précieuses ressources pour ce qui l’est.

En complément de cette partie de l’article, je vous invite à consulter mon article explorant la possibilité de vivre de sa Passion, dont j’ai repris succinctement quelques éléments ici.

Maintenant que nous sommes concentrés sur une seule (ou un tout petit peu plus) compétence à apprendre, nous allons pouvoir nous mettre au travail, de manière très concentrée.

…si nous y parvenons…

II. Ecarter les Distractions pour Apprendre avec Concentration

Car il va nous être particulièrement difficile de rester concentrés, insensibles aux distractions.

Je tente d’avancer sur cette voie depuis quelques semaines, et je constate une dure réalité.

Notre Concentration contre le Reste du Monde

Il y a littéralement tout un système organisé pour nuire à notre concentration…de quoi nous rendre paranos ! 🙂

Si vous pensez que j’exagère, pensez un instant.
Dès votre réveil, vous êtes probablement tenté de consulter les sollicitations de votre smartphone. C’est notre cerveau lui-même qui nous y pousse, il est embrigadé dans ce système de distractions lui aussi.

Que fait-on ensuite ? on va checker son Facebook, ses e-mails, on regarde quelques vidéos Youtube, ou bien on allume tout simplement la télé ?
Encore des tours de notre cerveau qui a été parfaitement dressé pour réclamer sa dose de distractions, ne supportant pas (ou n’étant pas habitué ?) à l’état de concentration.

Nous sommes bombardés de distractions et tentations irrésistibles.

Il y a aussi tous ceux que l’on aime…et les autres, qui nous sollicitent et recherchent notre attention. Ils nous impliquent dans leurs projets, vers leurs objectifs, parfois de bonne volonté, parfois non.

Nos environnements et systèmes de travail en entreprise jouent aussi contre notre concentration.
Les open space, le collègue qui vient vous interrompre, la patronne qui vous appelle, la boîte e-mail à consulter régulièrement sont encore des menaces réelles contre notre concentration.

Enfin, nous sommes au cœur d’un système économique où de brillants esprits du marketing ont mis en place des armes redoutables pour capturer une des plus grandes valeurs de notre Monde : notre attention.

Tout, jusqu’à notre propre cerveau, est ligué contre l’intégrité et le développement de notre concentration.
La distraction, et la dispersion nous harcèlent en permanence.

Impossible d’accéder à la concentration si nous n’avons pas de stratégie solide pour les contrer.

C’est justement ce que je vous propose dans le paragraphe suivant.

Votre Nouvelle Arme : Dire « Non »

Ce n’est pas très gentil de dire non aux autres, c’est vrai, je suis plutôt d’accord avec vous.

On les rejette, on refuse de répondre à leurs attentes, à leurs besoins.

Mais bon… déjà, il ne nous est pas non plus demandé de dire non à tout !

dire non pour pouvoir se concentrer
dire non pour la concentration
Image par SplitShire de Pixabay

Ensuite, envisageons les choses sous un autre angle.
Avons-nous conscience du point suivant ?

Lorsque nous disons « oui » à quelque chose, nous disons « non » à autre chose.

En disant « oui » à ce collègue envahissant, ou « oui » à Facebook qui veut s’installer sur notre smartphone, nous disons « non » à de nouveaux progrès dans la discipline que nous avons choisi d’apprendre.

Lorsque nous disons automatiquement « oui » aux distractions et sollicitations extérieures, sans les filtrer, nous disons « non » à nous-même et à notre développement.

Est-ce que dire « oui » vous semble toujours aussi gentil, mignon, et inoffensif maintenant ?
J’espère que….non ! 🙂

De plus, ne vous inquiétez pas pour vos proches.
Si vous leur expliquez clairement et gentillement vos raisons, il y a de fortes chances qu’ils comprennent et acceptent votre « non » avec bienveillance.
Ceci sera d’autant plus vrai s’il s’agit des personnes les plus proches, votre « essentiel » relationnel !

Nous acceptons maintenant l’idée de protéger notre concentration en disant non.
C’est le moment de constater que ce « non » va être extrêmement souvent adressé à l’immensité de sollicitations et opportunités qui se présentent à nous.

Comment Filtrer la Masse de Superficiel pour ne garder que l’Essentiel ?

Aaaaah voilà ! C’est là que les choses deviennent amusantes et un peu extrêmes. Il va y avoir de l’action !

En découvrant les idées des auteurs Greg McKeown, Cal Newport et Garry Keller, j’ai alternativement été choqué, amusé, puis enthousiasmé par leur impitoyable extrémisme !

Grosso modo, si j’essaye de résumer l’esprit de leur philosophie, on doit tout le temps se demander ce que l’on peut encore enlever !
Pas question du « toujours plus » auquel nous sommes habitués dans notre culture, c’est maintenant le « toujours moins » !

Encore dans l’idée du principe de Pareto poussé à l’extrême, on ne garde que le meilleur du meilleur du meilleur, et on dit non à tout le reste (Pour Greg McKeown, c’est pratiquement tout !!!) !

Selon M. McKeown, on peut noter sur 100 la valeur de chaque opportunité d’occuper son temps.
Si la note est inférieure à 90/100… on jette !
De manière plus émotionnelle, si on a pas envie de dire « hell yeah ! » (en français je traduirais cela par un…. heu…. « oh putain oui !! ») alors on dit « NON » !

Cal Newport apporte aussi sa touche personnelle. Il nous explique que pour chaque choix, nous devons évaluer les avantages apportés, mais ne pas oublier pour autant les inconvénients qui viennent avec.
Ce n’est qu’en faisant la somme du tout, que l’on peut réellement évaluer la valeur d’un choix.

C’est avec ce raisonnement que M. Newport jette d’emblée à la poubelle les réseaux sociaux dont les inconvénients surpasseraient largement les médiocres avantages !
Je vous avais prévenu, on n’y va pas avec le dos de la cuillère ! 🙂

En cohérence avec le titre de son livre, Gary Keller nous incite à rechercher la seule et unique chose la plus valable, utile, et performante à faire, et à jeter tout le reste !
Donc plutôt que de sagement valider l’intégralité de notre « to do list », on met tout ce qu’on a sur LA chose à faire, et on laisse toutes les autres tâches non accomplies !

Alors ça vous tente ?

Tout cela est plutôt révolutionnaire non ?
Avouez que cela permet un tri vraiment efficace et en profondeur !

Entre les e-mails, les sites favoris, les abonnements aux newsletters, les activités diverses et variées, les livres, les sollicitations en général, et tout ce qui peut nous distraire, on a du pain sur la planche !

Bien, après avoir sélectionné notre domaine d’études, nous sommes maintenant capables de dire non à tout ce qui nous éloigne plus ou moins fortement de notre objectif principal.
On a bien élagué !
Mais il reste une dernière étape.

III. Se mettre au Travail, et atteindre le Concentration Intégrale, Enfin

(Cette partie de l’article se fonde principalement sur le livre Deep Work de Cal Newport).

Après avoir réussi à identifier l’essentiel, et à esquiver les distractions, la tâche n’est pas encore terminée.
Pour avoir une concentration totale nous permettant d’apprendre au mieux, nous devons nous réhabituer à cet état psychologique.

La concentration
La concentration
Image par 272447 de Pixabay

En effet, comme évoqué plus haut, notre monde moderne étant particulièrement hostile à la concentration, cette qualité est devenue rare.

Nous ne savons plus nous concentrer en profondeur.

Avec la pratique, nous allons être capable d’augmenter notre temps de concentration profonde quotidien.
Selon Cal Newport, 1 heure est raisonnable pour un débutant, puis les plus assidus peuvent parvenir à 4 ou 5 heures de concentration profonde par jour.

Pour commencer, nous devons nous réserver ce temps de concentration.

Bloquer notre Temps de Concentration

Dans son livre, Cal Newport propose de choisir parmi plusieurs systèmes d’organisation de son temps de concentration.
Du plus extrême au plus souple, ils ont en commun de prévoir et organiser une période réservée au travail concentré.
Plus nous accorderons de priorité et de temps continu à notre concentration, plus nous pourrons aller loin dans nos réalisations.

Une manière de bloquer, et ancrer plus solidement ce temps de travail, est de la marquer par des rituels.

Réservons un lieu précis à notre travail concentré, inaugurons-le avec quelques gestes (se servir un thé, faire une petite session de gymnastique, etc.).
Nous verrons plus bas qu’il existe aussi un rituel mettant fin à notre session de travail.

Le succès vient de la curiosité, de la concentration, de la persévérance et de l’autocritique.

Albert Einstein

De manière complémentaire, nous pouvons aussi profiter d’un événement ponctuel, comme un long voyage, ou un séjour à la campagne.

Cette ritualisation participe notamment à sauvegarder l’intégrité et la pureté de notre concentration.

Préserver la Virginité de notre Concentration

A partir du moment où vous pensez à un sujet, ou pire, vous y impliquez, votre concentration est déjà dispersée.
Cela est d’autant plus fatal avec les tâches incomplètes, comme le décrit l’effet Zeigarnik.

Pour avoir une concentration de la plus haute intensité et pureté, nous devons donc la prendre à son meilleur stade de fraîcheur : le matin.

A ce moment de la journée, nous n’avons pas encore été souillés par les distractions de la journée. Nous n’avons que peu d’informations ou préoccupations parasites dans le cerveau.

En outre, en commençant notre session de travail concentré en tout début de journée, nous avons un autre avantage.
Nos stocks de volonté sont à leur maximum !
Notre volonté est une ressource épuisable qui fond comme neige au soleil avec le temps et les provocations qui passent.
Ce serait pour cette raison que la grande distribution place « innocemment » les pires tentations près des caisses, quand votre volonté, déjà fatiguée par d’autres tentations, doit tenir le coup pendant les longues minutes de la file d’attente !

maintenir notre concentration pure
pureté de la concentration
Image par Arek Socha de Pixabay

Enfin, pour maintenir cette « virginité » de notre concentration, et dans l’esprit des deux autres livres, nous devons rester mono tâches.
Le passage d’une tâche à un autre, d’un sujet à un autre, provoque une perte de temps et de productivité proportionnelle au nombre de changements.
Cette tendance au « multitâche » peut avoir des effets redoutablement destructeurs sur notre concentration et notre productivité.

Sur le même principe, nous devons nous garder de toute interruption, qui a des effets proches d’un changement de tâche.

Armés d’une concentration encore intacte, nous pouvons alors l’exercer.

Muscler sa Concentration

Comme l’explique Cal Newport, l’état de concentration profonde est de plus en plus difficile à atteindre à notre époque.
La plupart d’entre nous n’y sommes plus habitués.
Nos muscles de concentration sont faibles et pas entraînés.

Comme un sportif, nous devons donc nous mettre à niveau progressivement, et sans précipitation.

Comme évoqué précédemment, 1 heure de concentration intense est déjà bien quand on débute. Il serait contre-productif de chercher à faire plus.

Nous devons alors accumuler de la pratique.
Faisons alors l’effort volontaire de nous concentrer sur des tâches exigeantes en terme d’effort cognitif.
C’est ainsi que nous allons augmenter notre gaine de myéline, qui serait le « muscle » de notre concentration et de nos facultés cognitives.

Avec une pratique assidue, nous devrions pouvoir augmenter notre temps quotidien de concentration profonde à 4 heures ou plus.

Mais là aussi, comme un sportif, nous devons nous réserver un repos nécessaire.

Du Repos pour une Concentration Puissante

Je me souviens d’un Mentor dans un passé lointain qui m’avait dit quelque chose comme « celui qui ne sait pas se reposer ne sait pas travailler ».

Je me rends compte maintenant à quel point cette pensée est juste.

Selon le Professeur Marty Lobdell tout d’abord, c’est une erreur de vouloir travailler beaucoup, « comme une bête ».
Selon lui, les capacités cognitives d’un étudiant moyen chutent drastiquement après environ 30 minutes de travail continu.
Passé ce délai, nous devrions reposer notre esprit, en s’éloignant de notre champ d’études. Et seules 5 minutes peuvent tout à fait suffire pour nous rafraîchir, puis reprendre notre travail.

Il est également important de nous reposer en fin de journée.

Abonnés aux journées parasitées par des distractions, et rendues improductives, nous avons peut-être pris l’habitude d’allonger sans fin nos sessions de travail.

Cela serait hautement contre-productif selon M. Newport.
Ce travail tardif n’aboutirait qu’à peu de résultats, et empêcherait une récupération nécessaire à la concentration profonde du jour suivant.

se reposer pour mieux se concentrer
repos pour se concentrer
Image par Jose Antonio Alba de Pixabay

L’auteur de Deep Work incite donc à clôturer hermétiquement notre session de travail en fin d’après-midi (vers 18h environ).
A partir de ce moment-là, nous n’envisageons même pas le début d’une idée de travail.

Et pour renforcer l’étanchéité de cette coupure, Cal conseille la mise en place d’un rituel de fin de session de travail.

Cette période de repos nous permet de recharger toutes nos réserves, et laisse notre inconscient travailler sereinement sur les informations et compétences acquises.

Ma Meilleure Méthode pour Apprendre ?

Comme vous l’avez constaté, je n’expose pas de système complexe ou particulièrement moderne pour mieux apprendre.
Il s’agit ici tout simplement de réellement mettre le pouvoir de notre cerveau au service de notre apprentissage, grâce à la concentration profonde.

Il me semble que cela constitue une base indispensable, qui grève fortement notre efficience d’apprenant si elle est négligée.
Je suis maintenant impatient de découvrir les techniques des autres participants aux Carnaval d’articles de Gaël, afin de pouvoir les ajouter par dessus cette concentration optimisée !

Merci Gaël pour cette idée de Carnaval d’Articles !

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