Qu’est-ce que la psychologie en trading ?

(Il s’agit du tout premier article que j’ai rédigé à la naissance de ce blog. Pour constater l’évolution de mon point de vue, vous pouvez consulter cet article rédigé 4 mois, quelques lectures, et dizaines d’heures de pratique plus tard)

Mettons au clair tout ce à quoi s’intéresse la psychologie en matière de trading (selon moi).

La psychologie au sens large :

Le mot « psychologie » vient des mots grecs psukhê, et logos, qui signifient âme, et doctrine.
Selon le Larousse, il s’agit d’une « discipline qui vise la connaissance des activités mentales et des comportements en fonction des conditions de l’environnement. »
Le littré indique qu’il s’agit d’un « mot employé par Wolff le premier pour désigner l’étude que l’on fait du moral et de l’intelligence, sans prendre en considération les parties qui en sont les organes. « 
Le site du magazine psychologies enfin, indique que « son objet est l’étude du comportement humain sous tous ses aspects psychiques, normaux ou pathologiques ».

Je retiens donc cette idée générale de connaissance des activités mentales, de l’étude du moral et de l’intelligence, et de l’étude du comportement humain sous tous ses aspects psychiques.
Cela nous laisse un vaste terrain pour continuer !
Précisons maintenant tout cela…

La psychologie appliquée au trading

En matière de trading, nous avons
1. des informations d’analyse technique (graphiques, outils graphiques et indicateurs techniques) et éventuellement d’analyse fondamentale.
2. un plan de trading (dans l’idéal).

Et entre les deux, nous avons une jonction. Il s’agit du trader, avec sa tête, avec son mental, bref, avec sa psychologie.

psychologie en trading
la psychologie en trading

Et bien selon moi, la psychologie du trading consiste à étudier et améliorer autant que possible tous les facteurs qui vont avoir une influence sur le trader et donc sur sa capacité à :

1. bien percevoir et analyser les informations qui lui sont accessibles
2. bien construire, appliquer, et respecter son plan de trading

Et c’est tout !

C’est tout ? vraiment ?
Oui !
Mais attention, ces deux points peuvent être bien plus vastes qu’il n’y parait.

1. bien percevoir les informations accessibles

Il pourrait sembler évident que le trader est capable de bien percevoir ces informations. Il a le nez devant son écran, sur lequel se cotoyent des graphes, avec outils d’analyse technique soigneusement choisis et clairement visibles.
On pourrait dire qu’à moins d’avoir une acuité visuelle défectueuse, ou des écrans mal réglés, il perçoit parfaitement la totalité de l’information visible sur ses écrans.

Que nenni !
De nombreux facteurs, physiques (fatigue, maladie, altérations passagères des organes concernés, etc.) ou psychologiques (peur, colère, stress, euphorie, distraction, etc.) guettent le trader !
Ces différents facteurs ont tous en commun d’être capables d’altérer la perception visuelle du trader.
Sous l’emprise de ces « petits démons », le trader ne va pas voir cette résistance majeure pourtant évidente. Il va oublier cet indicateur technique qui s’oppose rigoureusement à une prise de position. Ou il va tout simplement ne pas préparer d’alerte l’informant de cette décision de la BCE si attendue…

2. bien construire, appliquer et respecter le plan de trading

Là encore, en poussant le bouchon un peu loin, on pourrait dire que c’est très facile.
Il suffit de récupérer le plan de trading d’une formation de qualité. Ou alors on en crée un en fonction d’un backtesting (vérification qu’un plan de trading est rentable sur une période passée) rigoureux, et respectant les règles de base du trading.
Et ensuite cela est encore plus simple puisqu’il suffit d’appliquer « mathématiquement » ce plan bien ficelé. On ajoute la petite touche de l’artiste qui qualifierait un bon trader, et voilà !

Folie ! 🙂
Tout d’abord il y a de nombreux pièges dans la conception même du plan de trading (si on a la chance d’être en présence d’un trader utilisant vraiment un plan de trading…).
Notre trader peut tout à fait s’illusionner lui même. Il peut concevoir une mécanique mal huilée, voire carrément incohérente, ou totalement sujette à une vague interprétation. Il peut se tromper dans le backtesting (notamment « grâce » à nos petits démons du 1. qui sont déjà actifs à cette étape.
(Nous étudierons plus en profondeur ce sujet passionnant de la conception du plan de trading dans des articles ultérieurs.)

Et si ce n’était que cela !
Même avec un plan de trading parfaitement ficelé, nous n’avons aucune garantie que celui ci sera appliqué aussi parfaitement qu’il a été conçu !
Notre trader peut s’accorder des libertés (« ah il manque cette configuration de bougie, mais pfff, de toutes façons je sens bien que ça va y aller ! », « on a dépassé ma perte maximale pour aujourd’hui ? oh ça va ! je le sens bien là ! »).
Et ne parlons même pas des altérations de la perception qui agissent tout aussi bien pour l’application du plan de trading ! (« ah mince j’avais occulté que mon plan de trading m’interdit d’aller contre la tendance en h1 ! je l’ai pourtant relu juste avant ma session… »)

conclusion

Voici donc les deux grands domaines dans lesquels nous allons travailler ensemble par ce blog. Ils constituent selon moi les deux domaines de la psychologie du trading.
C’est un beau et passionnant programme n’est ce pas ?
Et le plus excitant, c’est que je suis persuadé que nous allons devenir de meilleures personnes dans le processus.

Il s’agissait de mon premier article sur ce blog ! J’espère qu’il vous a plu et vous donne envie d’aller plus loin avec moi dans cette épopée vers l’excellence en trading !
Surtout pensez à me laisser un commentaire ! Vous pouvez m’encourager, relever des erreurs, nourrir la réflexion de cet article qui est amené à évoluer, ou tout simplement donner votre avis !
Je vous répondrai avec joie !

Image parTumisu de Pixabay

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