Psychologie du trading

psychologie du trading
La psychologie du trading
Image par Gerd Altmann de Pixabay

En quoi consiste la psychologie du trading ? Quels sont ses champs d’étude ?
Ce sont les questions auxquelles je vais essayer de répondre dans cet article. Je vais y indiquer à quoi sert la psychologie du trading selon moi. Je vais aussi vous présenter mon point de vue sur la manière dont elle peut (beaucoup) nous aider à progresser en trading. Après tout, j’en suis convaincu, puisque je l’utilise au quotidien pour atteindre mon objectif de trading rentable.

I. La psychologie du trading nous aide à survivre plus longtemps

II. La psychologie du trading nous permet d’adapter notre attitude à la réalité des marchés

III. La psychologie du trading nous pousse vers l’excellence

Comme vous l’avez constaté dans le petit sommaire ci-dessus, j’ai trois idées directrices sur la psychologie du trading.
Je pense que son premier rôle (urgent et vital) est de nous protéger d’un fin brutale. La psychologie doit ensuite nous guider vers l’attitude psychologique adaptée au monde des marchés financiers. Enfin, la psychologie du trading nous accompagne toujours plus haut vers l’excellence en trading.

I. La psychologie du trading nous aide à survivre plus longtemps

A cette étape, la psychologie du trading a un peu le rôle du guide bienveillant qui accueille les nouveaux venus dans un univers parallèle. Lorsque l’on débute en trading, on n’a souvent aucune idée des dangers qui nous guettent, ni des obstacles récurrents qui vont presque obligatoirement nous piéger.
La plupart des conseils entrant dans cette catégorie sont présentés parmi les nombreuses ressources gratuites sur le Web et sur Youtube.

Cadrer un univers sans limites

Il y a la sacro-sainte règle du plan de trading pour commencer. Il s’agit d’une aide psychologique, puisqu’elle nous permet de cadrer un univers qui est sans limites. La liberté liée à l’absence de limites que l’on découvre peut nous faire perdre les pédales. Nous sommes comme un lapin d’appartement relâché en pleine nature, enivré et perturbé par l’immensité des possibilités offertes, et souvent terrassé par les terribles dangers qui s’y cachent.

Protéger notre naturelle sensibilité du portefeuille

Lorsque l’on risque nos premiers euros réels en trading, on expose un point faible qui peut être sévèrement blessé : notre portefeuille. Dans le monde « normal », nous n’avons pas l’habitude de perdre une somme d’argent de manière aussi subite et immatérielle qu’en trading. On prend une position, puis on voit des chiffres sur l’écran. Le plus souvent ces chiffres sont rouges. Lorsque l’on encaisse notre perte, notre précieux et chéri capital se trouve amputé. Tout cela s’est passé hors de notre zone de confort, de nos habitudes du quotidien. On ne sait alors plus trop où on en est. On peut facilement être très déstabilisé par ce choc, perdre le sens des réalités, et ne plus agir très rationnellement. La psychologie du trading nous protège de cela en nous imposant un risk et un money management. Ceux-ci limitent et cadrent fermement la somme d’argent que nous pouvons perdre (pourcentage du capital, stop loss automatique, stop quotidien, hebdomadaire, et mensuel).

Nous prévenir et nous protéger de nos limites

Pris dans l’émotion parfois intense, et dans l’activité intellectuelle enivrante du trading, nous oublions et ne reconnaissons pas nos limites.
Nous devons nous protéger contre une fatigue que nous ne percevons souvent que trop tard. Mais aussi contre le grand danger de l’overtrading, souvent lié à l’excès de confiance. On parle aussi parfois de « tilt » comme au poker, un état psychologique dans lequel on perd tout sens des réalités, et où les pires fautes deviennent possibles, avec la ruine en conclusion.
La psychologie du trading identifie ces risques, et nous les présente afin de nous inciter à nous en garder.

la psychologie du trading
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Image par Gerd Altmann de Pixabay

II. La psychologie du trading nous permet d’adapter notre attitude à la réalité des marchés

Pour cette partie, je m’appuie principalement sur les géniales idées de Mark Douglas présentées dans « Traders : entrez dans la zone ». Reportez vous à l’ouvrage ou au résumé que j’en propose pour plus de précisions.

Les marchés financiers constituent un univers dans lequel s’appliquent des lois qui ne sont pas naturelles à l’humain. Nous évoluons dans notre petit univers quotidien selon des règles et codes qui nous ont été inculqués, et qui sont inadaptés aux marchés (et peut être même aussi au monde matériel ? à développer…)

Penser en terme de probabilités

Nous ne savons pas naturellement penser en probabilités. Les mathématiques prouvent que notre cerveau et notre intuition sont très loin de la réalité des probabilités. Un exemple tout simple au jeu de pile ou face : si nous avons obtenu pile 5 fois de suite, notre intuition nous pousse à croire que nous avons plus de chances d’obtenir face au 6ème lancer. Alors que nous avons toujours une chance sur 2, quel que soit le lancer. En trading, nous avons tendance à douter des probabilités en notre faveur si nous avons été stopé 5 fois de suite sur un trade respectant notre plan de trading. Nous allons alors hésiter sur la prise de ce 6ème trade, alors que globalement, il a une probabilité favorable (supérieure à 50%) d’être gagnant, comme les 5 précédents.
Le principe même des probabilités et de leur caractère aléatoire nous est difficilement supportable. Nous avons tendance à vouloir contrôler et savoir les choses à l’avance, et nous exigeons d’avoir raison et de gagner à tous les coups.

La psychologie nous aide à nous libérer de ces croyances limitantes, et à les modifier en faveur d’une attitude psychologique adaptée au trading et à sa nature aléatoire et probabiliste.

Etre insensible à la perte

Durant toute notre vie terrestre, on nous a inculqué la peur de perdre et de se tromper. A moins d’avoir été entre les mains d’éducateurs particulièrement originaux (et compétents ?), nous souffrons lorsque nous avons tord et que nous perdons. Nous pensons que cela est mal, et que nous devons éviter ces deux situations embarrassantes et apparemment destructrices.

De par sa nature aléatoire, et donc incontrôlable, le trading n’a que faire de ces concepts de perte et de raison. On peut certes, se tromper en repérant une opportunité qui n’en est pas une. Mais lorsque nous avons bien sélectionné l’opportunité, et nous sommes positionnés, nous ne pouvons plus avoir tord. Nous avons agi correctement, et laissons les probabilités imprévisibles se révéler.

De même, lorsque nous pensons perdre en trading, nous ne faisons en fait que laisser se dérouler le processus global des probabilités. Disons que notre plan de trading nous offre un avantage de 60% sur les marchés (60% des trades pris selon le plan de trading finissent gagnants). Dans ce cas, les 40% de trades perdant sont « normaux », naturels, et font partie intégrante du processus. Il constituent une sorte de charge pour le trader, comme les matières premières et les investissements pour un industriel.

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Image par Gordon Johnson de Pixabay

III. La psychologie du trading nous pousse vers l’excellence

Pour avancer vers l’excellence, nous avons besoin de faire face aux nouveaux obstacles liés au succès, mais aussi de toujours perfectionner et affiner notre manière de trader.

Faire face aux difficultés psychologiques liées au succès

Cela peut sembler paradoxal, mais la réussite en trading amène de nouvelles difficultés psychologiques.
Il y a d’abord la difficulté liée à la gestion d’un ego qui a tendance à gonfler suite aux succès réguliers. Lorsque l’on commence à accumuler une belle période gagnante (encore plus quand on bat ses records), on se laisse facilement aller à l’orgueil et la fatuité. On pense alors qu’on a enfin tout compris en trading, et qu’on est le « king ». Cet ego qui était peut être maintenu à distance par les échecs répétés du passé, se réveille, et doit être géré pour ne pas saboter les bons résultats.
Il y a ensuite le problème (que je ne connais pas encore :)) des sommes importantes à manier. Quand avec la régularité des gains, on augmente le levier, les sommes perdues et gagnées peuvent pulvériser notre confort émotionnel. Gagner 5000 € en une journée quand on n’a jamais dépassé un salaire de 2000 € par mois peut déclencher des réactions inattendues. La psychologie du trading va nous aider à nous préparer à cela, et à gérer ce type de situation.

L’amélioration continue de nos facultés cognitives et de notre efficience

Enfin, la psychologie du trading peut nous aider autrement qu’avec nos émotions : avec nos capacités cognitives. Elle peut nous aider à pousser notre intelligence, nos facultés intellectuelles, et notre efficacité mentale au meilleur de notre potentiel. Elle peut proposer toute une palette de solutions afin de rendre notre espace de travail, et notre session de trading aussi ergonomiques et efficients que possible.

Conclusion

J’avais d’abord pensé séparer les champs de la psychologie du trading par degré d’avancement du trader.
Puis j’ai réalisé que même les conseils de base nous aidant à survivre sont à réviser et retenir quel que soit notre niveau. L’attitude mentale adaptée peut être préparée puis affinée du début à la fin de notre carrière. Les facultés cognitives quant à elles, peuvent aussi être développées tout au long de notre vie de trader.

Les limites que j’ai fixées à la psychologie du trading sont peut-être encore imprécises, et certainement trop exiguës. Je serai très probablement amené à les élargir au fur et à mesure de l’avancement de mon expérience en trading. En particulier pour ce qui concerne les problèmes propres aux traders gagnants. Je pense que j’ai encore tout à apprendre (et à partager ici avec vous).

Que pensez vous de « ma » définition de la psychologie du trading ? pensez vous à d’autres points que je n’ai pas énoncés ? Donnez moi votre avis dans les commentaires en dessous ! 🙂

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