Analyse et résumé du « petit livre des magiciens des marchés » de Jack Schwager (Market Wizards traduit en français)

les magiciens des marchés
les magiciens des marchés
Image parWILLGARD de Pixabay 

Le trader et auteur Jack Schwager a écrit toute une collection de livres autour du thème des magiciens des marchés (Market Wizards en anglais).

J’avais déjà entendu parler de ce travail d’interview de plusieurs grands traders, et j’étais enthousiaste à l’idée de m’y intéresser. Je me suis en fait rendu compte qu’il s’agit de toute une suite de livres parus sur plusieurs années. Tous ces livres étant basés sur l’idée centrale d’interroger les plus grands traders sur leur manière de trader.

Pour m’initier à cette grande collection de livres, j’ai donc décidé d’étudier une édition relativement récente (2014) reprenant les points essentiels de tous les entretiens réalisés : « the little book of market wizards: lessons from the greatest traders » (en français : « le petit livre des magiciens des marchés : leçons des plus grands traders »).
Il s’agit d’un petit livre assez court (petit format en 200 pages). Je verrai par la suite si j’approfondis en étudiant d’autres livres de la collection.
Passons maintenant à l’étude de ce petit livre prometteur.

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Note importante : Je travaille sur la version originale du livre, en anglais. Les traductions peuvent donc être différentes de la version française officielle.

Mes commentaires dans le corps du résumé apparaissent en bleu.

Sommaire du « petit livre des Magiciens des Marchés » avec liens vers les chapitres :

Préface
Avant-propos
Chapitre 1 : L’échec n’est pas prédictif
Chapitre 2 : Ce qui n’est pas important
Chapitre 3 : Trader sa propre personnalité
Chapitre 4 : La nécessité d’un avantage
Chapitre 5 : L’importance de travailler dur
Chapitre 6 : Une bonne session de trading doit se faire sans effort
Chapitre 7 : Les pires moments Les meilleurs moments
Chapitre 8 : Le risk management (gestion du risque)
Chapitre 9 : Discipline
Chapitre 10 : Indépendance
Chapitre 11 : Confiance
Chapitre 12 : Perdre fait partie du jeu
Chapitre 13 : Patience
Chapitre 14 : Pas de loyauté
Chapitre 15 : La taille compte
Chapitre 16 : Faire ce qui est inconfortable
Chapitre 17 : Emotions et trading
Chapitre 18 : Trading dynamique contre trading statique
Chapitre 19 : Réaction des marchés
Chapitre 20 : La valeur des erreurs
Chapitre 21 : Mise en oeuvre versus idée
Chapitre 22 : Décroché
Chapitre 23 : Aimer l’effort

Mon analyse du « petit livre des Magiciens des Marchés« 


Préface du petit livre des Magiciens des Marchés

La préface est du trader Peter L. Brandt, trader gagnant depuis 33 ans au moment de la sortie du livre. Celui ci affirme que Jack Schwager a fait un travail d’une grande valeur avec la série « magiciens des marchés ». Selon lui, ce travail laissera une trace comparable à celle laissée par le livre « Mémoires d’un spéculateur » d’Edwin Lefèvre. La grande valeur de cette série est de rendre disponible au lecteur le cerveau de 59 des plus grands traders. De plus, ce livre a l’avantage de donner des grands principes de trading, au lieu d’une méthode toute faite, pratique peu appréciée par Peter. Le point fort de ce petit livre est de permettre à l’auteur de piocher dans tous ses entretiens en fonction des thématiques choisies et présentées. Peter remercie Jack pour ce livre précieux qu’il va ajouter à ses livres de trading fétiches lus et relus en chaque début d’année.

Avant-propos

Pendant les 25 dernières années, Jack s’est entretenu avec plusieurs des meilleurs traders du Monde. Son idée directrice était de découvrir ce qui les différencie des autres traders. Le petit livre des magiciens des marchés reprend en fait ces traits, communs aux grands traders interrogés. Cet ouvrage n’est pas censé remplacé les autres ouvrages de la collection. Il peut être pris comme une brève introduction. Il peut être utile aux traders qui découvrent la collection, aussi bien qu’à ceux qui l’ont déjà étudiée.
Attention cependant, ce livre ne contient pas de formule de trading toute faite, mais plutôt des principes.

Bien que ce livre soit centré sur l’atteinte du succès en trading, il peut aussi être valable pour atteindre le succès en général. L’auteur cite l’exemple d’un pasteur qui l’a remercié pour ses conseils lui ayant permis de développer une belle communauté religieuse.

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Chapitre 1
L’échec n’est pas prédictif

L’histoire de Bob Gibson

Bob Gibson est un joueur de baseball qui a connu des débuts littéralement catastrophiques dans sa carrière de sportif professionnel. Il a enchaîné des mauvais coups. Mais cela ne l’a pas empêché de devenir un excellent joueur par la suite. C’est en effet des records et des récompenses sportives qu’il a enchaînés par la suite.

échec des market wizards
Image par jaymethunt de Pixabay

Si jamais vous commencez par échouer

Jack explique qu’en écrivant sa série de livres, il a eu la surprise de constater le nombre importants de traders de légende ayant commencé par échouer. Un bon exemple de ce type de parcours est Michael Marcus.
Celui ci est arrivé au trading par l’ami d’un ami, qui l’a conseillé. Face aux échecs des recommandations de cet ami d’ami, Michael décide de prendre les affaires entre ses propres mains. Là, en tradant seul, il commence par enchaîner quelques pertes. Puis il fait exploser son capital à la hausse sur un coup de chance. Cependant, la chance tourne par la suite et lui fait perdre plus que tous ses gains sur un coup « all-in ». Il envisage alors de tout abandonner, supportant difficilement la douleur des pertes répétées. C’est son intuition qui va lui ordonner de persévérer. Il va alors pouvoir combiner un talent pour le trading, avec un management du risk efficace, et de l’expérience. C’est donc cette persévérance qui a permis de faire de lui un trader de légende.

« 1 lot » persiste

Le trader Tony Saliba incarne le summum de l’échec dans les débuts d’un trader de légende.
Ce trader a tout d’abord eu un succès incroyable en connaissant 50% de gains sur son capital en deux semaines seulement. Il s’est alors pris pour un génie. Puis le comportement du marché n’a plus correspondu à sa méthode de trading. Il a alors fait fondre son capital en quelques semaines. C’est alors qu’il a eu des poussées suicidaires, face à cet échec. Là encore c’est la qualité de persistance qui l’a sauvé. Il a décidé de continuer malgré tout, et de se faire conseiller. Puis il a compris l’importance de la discipline, de faire ses devoirs, et de chercher les gains réguliers plutôt que le gros coup.
Il était conservateur dans son approche suite à cette évolution, et cela lui a valu le surnom de « 1 lot » du fait de sa prudence quant au levier. A partir de là, il a connu des résultats dignes d’un trader de légende.

Les 2 leçons clé

La première leçon est que l’échec n’est pas prédictif. Échouer au début de sa carrière de trader ne veut rien dire pour la suite. Même les magiciens du marché rencontrent très souvent l’échec au début de leur carrière. Il en résulte qu’un débutant aura toujours intérêt à commencer avec un petit levier, pour que ses erreurs et l’acquisition de son expérience ne lui coûtent pas trop cher.
La seconde leçon est que la persistance est nécessaire au succès. Sans cette qualité, certains des magiciens des marchés n’auraient jamais pu surmonter leur échec des débuts. Ils n’auraient alors jamais pris connaissance de leur talent, et n’auraient pu rencontrer leur grand destin.

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Chapitre 2
Ce qui n’est pas important

Avant d’aborder ce qui est important, ce livre doit d’abord préciser ce qui n’est pas important.
Ce qui n’est pas important, c’est cette conception qui détourne beaucoup de traders débutants : chercher le graal en trading. Chercher une méthode de trading assurant un succès garanti est un écueil. Il n’y a pas de technique miracle en trading.

Jim Rogers

Jim Rogers est un trader, ou plutôt un investisseur comme il le dit lui même, phénoménal. Il avait un talent pour garder une vision globale des marchés, et anticiper les tendances majeures de long terme. Il a notamment anticipé la baisse de l’or en 1988 et le crash de la bourse japonaise au début de années 90. Il a atteint ces résultats en utilisant l’analyse fondamentale. Il était de fait assez cynique et moqueur face à l’analyse technique en affirmant « je n’ai jamais rencontré un technicien riche ». Il ne veut même pas entendre les leçons d’analyse techniques de Jack Schwager, pensant que cela va lui embrouiller l’esprit.

Marty Schwartz

Marty se trouve à l’extrême opposé de Jim Rogers puisqu’il travaille avec l’analyse technique. Il a eu des performances très élevées, faisant de lui un grand trader. Ses deux pires mois correspondent en fait à la naissance de ses enfants…qui l’ont distrait. Il n’a donc pas grand chose à envier aux performances de Jim Rogers.
Sans avoir entendu le commentaire moqueur de Jim Rogers, il dit lui même qu’après 10 ans de succès avec l’analyse technique, il est amusé par l’arrogance des partisans de l’analyse fondamentale affirmant ne jamais avoir rencontré de technicien riche. Il faut noter qu’avant de gagner, Marty a connu l’échec pendant 10 ans d’affilée en utilisant l’analyse fondamentale.

Il est donc très intéressant de constater que deux approches du trading complètement opposées peuvent chacune amener au succès total. Et cela malgré le dédain que les analystes fondamentaux peuvent avoir envers les analystes techniques, et inversement.

Réconcilier des perspectives divergentes

L’opposition des points de vue des deux traders vus ci dessus nous apprend qu‘il n’y a pas un seul chemin de vérité en trading. On s’égare quand on recherche LA bonne manière de faires sur les marché. Il existe des milliers de manières de gagner sur les marché, en utilisant l’analyse technique ou fondamentale, en travaillant à court ou long terme. Il faut trouver SA méthode, la méthode qui fonctionne pour soi même.

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Chapitre 3
Trader sa propre personnalité

Dans la continuation du chapitre précédent, voici un principe fondamental, le plus important de ce livre.
« Les traders à succès trouvent une méthodologie qui correspond à LEUR personnalité. »

On a là LE point commun à tous les grands traders interrogés.
Cela peut sembler évident, mais ça ne l’est pas. Dans ce sens on a l’exemple de Marty Schwartz qui a pratiqué l’analyse fondamentale pendant 10 ans, alors qu’elle ne correspondait pas à sa personnalité. C’est l’analyse technique qui correspondait à sa personnalité.
Faire l’inverse est un gâchis terrible : essayer d’adapter sa personnalité à une technique particulière.

Paul Tudor Jones

On va encore une fois présenter deux traders aux styles opposés pour illustrer notre idée du chapitre.
On a donc d’un coté Paul Tudor Jones. L’auteur l’interroge dans son bureau de trading, en pleine activité de trading. Il l’observe donc dans son environnement de travail, criant des ordres à ses collaborateurs, de manière parfois frénétique, dans une ambiance d’effervescence et d’action.

Gil Blake

Gil Blake et un trader particulier, qui a la base voulait prouver à un ami que les marchés étaient imprévisibles et qu’il était impossible de gagner. Il a donc fait des recherches en bibliothèque pour prouver son point de vue. Et c’est en fait pendant ces recherches qu’il s’est rendu compte que des patterns se répétaient sur les marchés. C’est comme cela qu’il est venu au trading. Il a donc mis en place sa méthode de trading en épluchant des microfilms de graphes dans la bibliothèque de sa ville pendant des mois. Par la suite, il tradait au calme dans sa chambre en une petite session par jour, au calme.

trader sa personnalité

Comparaison de Jones et Blake

Peut on imaginer Jones épluchant des microfilms à longueur de journée, puis trader dans le calme et le silence de sa chambre, une fois par jour ? Et inversement peut on imaginer le « rat de bibliothèque » Blake dans l’efferversence du bureau de Jones ? Probablement pas…
On a deux situations complètement différentes : un environnement chaotique et fébrile chez Jones, et une environnement calme chez Blake. Chacun aurait probablement échoué dans l’environnement de l’autre, car il n’évoluerait pas dans un style de trading correspondant à sa personnalité.
C’est finalement le trader Colm O’Shea qui aura le mot de la fin de ce paragraphe en affirmant avec justesse le point suivant. Si on observe ce que fait un trader à succès, on va certainement acquérir de bonnes habitudes, mais on ne doit pas le copier. En le copiant on essaye de devenir lui, alors que le seul moyen de réussir en trading est de devenir soi-même.

Personnalité et systèmes de trading

Selon Jack, même avec un système de trading efficace, 90% des traders qui l’achètent vont perdre. La principale raison est que lorsqu’on achète un système, il n’est adapté ni à notre personnalité ni à nos croyances. On a aussi souvent aucune idée de la manière dont le signal est créé. Ces points nous poussent à avoir tendance à ne pas avoir la confiance de tenir le système malgré les phases (inévitables) de pertes régulières. Alors qu’en tenant bon et en gardant la confiance dans son système, on est capable de traverser les phases de pertes, et de les rattraper avec les gains qui suivent.

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Chapitre 4
La nécessité d’un avantage

Le money management ne suffit pas

« Même un mauvais système de trading peut faire gagner, s’il est accompagné d’un bon money management ». Cet adage boursier est complètement faux et à oublier. En effet, si l’on a un désavantage de probabilités, plus on joue longtemps, plus on augmente nos chances de perdre. Et un bon money management n’y change rien. L’auteur donne le casino en exemple, où le joueur dispose d’un désavantage. Et il montre comment ce désavantage ne peut être compensé par quelque money management que ce soit.

Disposer d’un avantage ne suffit pas

Le trader Monroe Trout a connu d’excellentes performances en matière de ratio retour sur investissement/risque. Il explique qu’il est en fait important d’avoir un avantage sur les marchés, mais qu’il doit être optimisé avec un bon money management. L’un ne va pas sans l’autre, et on a besoin des deux ensemble (avantage et money management) pour être gagnant en trading.

Chapitre 5
L’importance de travailler dur

Marty Schwartz ouvre ce chapitre en expliquant qu’il est important pour lui de préparer sa journée la veille afin d’être toujours mieux préparé que ses compétiteurs sur les marchés. Dans ce but, il fait ses devoirs tous les soirs, coûte que coûte. En fait, Jack Schwager a pu observé qu’une majorité des traders interrogés étaient tout simplement des bourreaux de travail.

market wizards : travailler dur

David Shaw

David Shaw est un trader ayant mis en place (à l’aide d’une équipe) un système de trading particulièrement complexe. En plus de cette activité, il a mis en place plusieurs autres sociétés, il s’est impliqué dans la biochimie par ordinateur, et a eu des postes importants au niveau de l’administration. Davis Shaw a en fait accumulé un nombre important de casquettes en même temps, lui imposant une forte charge de travail. Quand Jack lui demande s’il prend des vacances, David lui répond : « Pas tellement. Quand je prends des vacances, je me rends compte que j’ai besoin de quelques heures de travail chaque jour pour rester sain. »

John Bender

Le trader John Bender était le plus actif sur le marché des options japonais. Il continuait ensuite avec le marché des options européen. Puis en général, il prolongeait sa journée avec la session de la bourse américaine. Il était normal pour lui de trader 20 heures en une journée.

Le paradoxe

Le trading peut attirer car il donne l’illusion de la facilité. Mais le fait est que ceux qui ont réellement réussi en trading travaillent très dur. On ne peut pas devenir trader du jour au lendemain, en lisant un ou deux livres de trading. De la même manière que l’on ne devient pas neurochirurgien en une semaine après avoir étudié un pavé de neurochirurgie.
L’ennui avec le trading, est que tout débutant à environ 50% de chances de réussir un trade, surtout au début. Il s’agit d’un taux de réussite assez unique. Si l’on prend n’importe quelle autre discipline, musique, ou médecine par exemple, aucun débutant ne pourra réussir une épreuve. Alors qu’en trading, le débutant confronté au succès immédiat peut avoir l‘illusion d’une discipline facile et accessible, alors qu’il n’en est rien.

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Chapitre 6
Une bonne session de trading doit se faire sans effort

Ce chapitre peut sembler être en contradiction avec le précédent. Mais pensons à la course à pied. Entre un sédentaire cloué devant sa télévision toute la journée, et un athlète de niveau olympique, qui fournira le plus d’effort pour courir ? C’est le sédentaire, car il n’est pas préparé. Le travail se fournit principalement en préparation, afin que l’exécution se passe sans effort.

magiciens des marchés sans effort

Le Zen et l’art du trading

L’auteur évoque une interview avec un trader dont il doit taire le nom. Celui ci évoquait un livre « le Zen et l’art du tir à l’arc. » Il faisait le lien entre le trading et le tir à l’arc. Dans les deux disciplines, s’il y a un effort,une lutte, ou l’idée d’essayer, on est sur la mauvaise voie.

Chapitre 7
Les pires moments
Les meilleurs moments

Quand tout va mal

Les plus grands traders n’échappent pas aux périodes de pertes démoralisantes. Mais pour parvenir à dépasser de difficiles moments comme ces périodes, ils ont deux recommandations :
1. Réduire son levier. Paul Tudor Jones par exemple, diminue continuellement son levier en phases de pertes. Ainsi, il utiliser un levier minimal quand il est au plus bas de ses capacités. Marty Schwartz peut descendre à un cinquième voire un dixième de sa taille standard de position si des pertes perturbent sa confiance. Et cette stratégie fonctionne. Cette baisse drastique de levier en phase de perte est un élément clé pour gagner en trading.
2. Arrêter le trading. Diminuer son levier n’est pas toujours suffisant. Il faut parfois arrêter sa session de trading et faire une pause. Il faut parfois remettre son mental à zéro pour se débarrasser des blocages psychologiques activés par les pertes.

Quand tout va bien

Quand tout va bien, aussi, il faut diminuer son levier. Marty Schwarz a remarqué que ses plus grosses pertes suivaient toujours ses plus gros gains. Et c’est en fait quelque chose que l’on peut observer assez fréquemment. Une raison est que la série de gains provoque la complaisance, et la complaisance entraîne un trading négligé. Donc si vous enchaînez des gains, restez sur vos gardes et redoublez de prudence.

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Chapitre 8
Le risk management (gestion du risque)

Selon Paul Tudor Jones, il ne faut pas se concentrer sur les gains d’argent, mais sur la protection de l’argent qu’on a déjà. Les magiciens des marchés s’accordent sur le fait qu’un avantage même médiocre (juste un peu plus avantageux que le pur hasard) associé à un bon risk management suffit pour gagner. Alors que l’on finit ruiné avec un mauvais money management, malgré la meilleure méthode de trading possible.

Le point « oncle » et le dicton de Kovner

« Connaissez votre point « oncle » ». Dans les cours de récréation aux Etats-Unis, lorsqu’un enfant voulait abandonner la bagarre car il était dominé, il disait « oncle ». C’était le signal d’abandon mettant fin à la confrontation. De la même manière, sur les marchés, on doit savoir notre niveau « oncle » auquel on abandonne le trade (on en sort). C’est suite à une attitude de trading téméraire, et à la perte abyssale qui s’en suivit, que Bruce Kovner a développé un profond respect pour le contrôle des risques. Pour lui, on doit savoir quel est notre point de sortir avant même de prendre le trade. Ce point est important, car lorsque l’on est positionné, on ne raisonne plus de manière propre et logique.

Comment ne pas placer ses stops

Placer un stop avant même de prendre son trade est donc vital. Mais beaucoup de traders s’y prennent mal. L’auteur nous présente l’exemple du tader O’Shea. Celui ci avait produit une analyse correcte, qui s’est réalisée. Mais en plaçant un stop trop proche, car à court terme, il était constamment sorti de sa position. Son refus de perdre de l’argent l’a desservi. Il faut accepter de prendre un risque suffisant pour laisser respirer le trade. Il ne faut pas placer un stop en fonction de sa tolérance psychologique à la perte, dont le marché n’a rien à faire. Le stop doit être placé sur un niveau pertinent invalidant le scenario.

Une autre option que les stops

L’auteur présente ici la possibilité d’utiliser des options (call ou put) pour se protéger, au lieu du stop loss classique. Selon les circonstances, et selon les profils de traders, cette solution peut être une meilleure alternative que le stop.

Gestion des risques au niveau du portefeuille

L’auteur présente ici une stratégie de gestion des risques utilisée par un fonds. Celle ci empêche les traders d’intervenir sur les marchés à partir d’un certain pourcentage de perte.

Sortir vite quand on a tord

Les magiciens des marchés ont la capacité de sortir d’un trade sans tarder quand ils ont tord. Le trader est un métier où on a souvent tord, donc il vaut mieux limiter la casse quand on a tord, et sortir rapidement.

Le dilemme du trader

Ce dilemme existe lorsque le trader est dans une position perdante, mais qu’il croit toujours en son scénario. Cette situation pousse souvent le trader à l’inhibition : il ne fait rien, paralysé. Une solution consiste à alléger sa position, en n’en conservant qu’une partie. Encaisser une perte partielle est plus facile qu’une perte totale. Le seul ennui de cette solution pour certain trader, est qu’une perte partielle vous donne forcément tord. Si le prix continue contre vous vous avez eu tord de conserver une partie de la position. Si le prix se retourne et va dans votre sens, vous avez eu tord de sortir partiellement. Quoi qu’il arrive, vous aurez tord.
Une autre solution, quand on ne sait plus quoi faire avec sa position en cours, est tout simplement de sortir intégralement. Michael Marcus recommande de sortir intégralement d’une position compliquée, et d’aller bien dormir. Quand on est positionné, on raisonne moins bien. Alors qu’après une bonne nuit de sommeil, tout redevient clair.

Une raison sous estimée d’éviter les grosses pertes

C’est que les pertes trop importantes vont bloquer le trader psychologiquement et l’empêcher de saisir les opportunités suivantes. Après une grosse perte on se sent idiot, et on ne voit plus la belle opportunité passer. Cela arrive trop souvent.

C’est pas sorcier

Il y a des livres entiers sur le money management. Pourtant, ce n’est pas si compliqué, et une simple règle peut déjà bien vous faire avancer. « Ne jamais risquer plus de 1% de son capital sur un trade ». Avec un tel risque, on est beaucoup moins sensible à l’issue gagnante ou perdante du trade. Cette règle vous empêche aussi d’avoir à encaisser une ou plusieurs grosses pertes qui vont vous sonner pendant longtemps. Une bonne gestion des risques n’est pas une question de complexité, c’est une question de discipline. Des règles très simples fonctionnent très bien, du moment que vous avez la discipline de les respecter.

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Chapitre 9
Discipline

Quand l’auteur demandait aux traders interrogés ce qui les différencie de la majorité des traders, la réponse la plus commune était « discipline ». On vous a probablement déjà bien rabâche ce terme. On va donc se contenter d’illustrer cette qualité avec une histoire, celle de Randy McKay.

Le manque de discipline de McKay

McKay en est arrivé au trading par une suite de coïncidences. A l’époque, les marchés des futures sur forex étaient si peu actifs que les traders jouaient entre eux ou lisaient le journal plus qu’il ne tradaient.

McKay quant à lui, avait un don pour le trading. Il gagnait pendant sa première année, puis gagnait encore un peu plus à chaque année successive. Il était un trader très discipliné. Il explique qu’à partir du moment il est « blessé » (par une perte) en trading, il dégage des marchés. Car quand on est « blessé » on n’est plus capable de décider correctement, il vaut mieux dégager, peu importe si le marché nous donne raison par la suite.

Malgré cette rigueur, McKay a un jour montré un signe infime de faiblesse par rapport à sa discipline, et cela lui a couté 7 millions de dollars. Les marchés ne pardonnent pas ne serait-ce qu’un court instant d’indiscipline… à méditer.

Chapitre 10
Indépendance

Les meilleurs traders sont indépendants. Michael Marcus explique l’importance de suivre son propre style, afin d’en retirer le pire, mais aussi le meilleur. Alors que si l’on cherche à incorporer le style d’un autre, il ne nous reste souvent que le pire des deux styles.

Une histoire personnelle

Il est souvent contre productif d’écouter les avis et opinions d’un autre. Voici une belle histoire illustrant parfaitement cette idée. Un trader que Jack Schwager avait interrogé l’appelait régulièrement pour discuter des marchés. Pourtant ce trader était d’un niveau bien supérieur à celui de Jack. Un jour, pendant une de ces discussion, Jack partageait son biais baissier sur le yen. Mais l’autre trader donna à Jack 58 arguments infirmant sa thèse baissière. A cette époque, Jack avait un planning assez chargé, ne lui permettant pas de surveiller les marchés de près. Il décida d’aller contre sa propre opinion, et il suiva l’avis du trader expérimenté. Il décida de sortir intégralement de sa position vendeuse sur le yen.

Plusieurs jours après, quand l’auteur eut à nouveau accès aux marchés, il constata que le yen avait effectivement bien baissé. L’autre trader l’appela justement ce jour, et lui demanda son avis sur le yen. L’auteur lui demanda en réponse s’il était toujours acheteur. « Acheteur? je suis vendeur ! » En fait, ce trader était un trader à très court terme. Pour lui, un trade à long terme dure une journée, alors que pour Jack, un trade à court terme dure environ deux semaines. Donc quand il lui avait partagé son biais haussier, l’autre trader cherchait un petit rebond en intraday. Puis quant il avait compris qu’il s’était trompé, il repassa immédiatement baissier, et gagna 200 points. Pendant ce temps là, Jack, dont l’analyse était juste, n’a rien fait.
Donc pour résumer, peu importe les talents du trader qui vous donne son opinion, il vous est garanti que cela va mal se terminer si vous l’écoutez. Comme le dit Michael Marcus : « Vous devez suivre votre propre voie ».

Chapitre 11
Confiance

Jack Schwager commence ce chapitre par l’exemple de Paul Tudor Jones. Le trader garde 85% de sa fortune totale dans son propre fond. Il pense que c’est l’endroit le plus sûr au Monde pour son argent. Pour résumer, il a une grande confiance dans ses capacités de trader.
Un autre trader, Monroe Trout, garde 95% de sa fortune dans son fonds. Et certains traders vont même au delà en ayant plus de 100% de leur fortune dans leur fonds. Un trader en particulier, Gil Blake augmentait son investissement dans son fonds en hypothéquant ses biens immobiliers. Il n’était en fait pas du tout réticent à l’idée d’emprunter car il avait une grande confiance en ses probabilités de gains.
Beaucoup verraient une telle exposition comme très risquée, mais les traders ne le voient pas de cette façon. Ils considèrent au contraire que c’est un placement très sûr, car ils ont une grande confiance dans leurs compétences de trader.
Cette observation amène la question suivante : ces traders sont ils performants parce qu’ils sont confiants ? ou sont ils confiants parce qu’ils sont performants. Et bien on peut dire que les deux sont vrais. La confiance en soi est une des qualités les plus courantes chez les traders interrogés. Un moyen de savoir si vous allez réussir en trading est en fait d’être confiant dans votre capacité à réussir en trading. Lorsque vous aurez atteint un niveau suffisant de confiance en vous, vous le saurez intuitivement. Si vous n’êtes pas sûr, vous n’avez pas encore atteint le but. Et chercher le conseil d’autres personnes est un signe majeur de manque de confiance.

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Chapitre 12
Perdre fait partie du jeu

Le lien entre la confiance et l’encaissement des pertes

La confiance va ensemble avec l’acceptation que les pertes font partie du jeu. La trader (tradeuse ?) Linda Raschke incarne bien ce principe. Elle affirme qu’elle n’est pas inquiétée par les pertes, car elles sait que globalement, sa méthodologie est gagnante sur le long terme. Elle est persuadée que si elle perd maintenant, elle va gagner plus tard.
Le docteur Van Tharp (un psychologue spécialisé en trading) a fait une analyse entre les traders gagnants et les perdants. Il a trouvé des croyances partagées par les meilleurs traders. Deux de ces croyances sont directement liées au thème de ce chapitre ;
1. Les meilleurs traders croient qu’il est normal et acceptable de perdre de l’argent sur les marchés
2. Ils savent qu’ils ont gagné avant même d’avoir commencé. Avec une telle croyance profondément ancrée, il n’y a plus aucun problème à encaisser une perte…

Le trader perdant qui rationalise

Selon Marty Schwarz, pour passer de trader perdant à trader gagnant, il a du accepter que les pertes faisaient partie du jeu. Il explique qu’un trader plutôt perdant aura tendance à vouloir revenir sur son point d’entrée pour sortir de son trade, mais ne veut pas sortir en perte. Pourquoi ? pour protéger son ego. Marty a fait un pas de géant quand il s’est vraiment dit « au diable mon ego, gagner de l’argent est plus important. » En effet, quand on parvient à sortir flat, on se dit qu’on n’a pas fait d’erreur, qu’on n’a pas eu tord. En fait les traders amateurs perdent de l’argent parce qu’ils veulent éviter de perdre de l’argent. Les traders gagnants eux, comprennent la nécessité de perdre de temps en temps pour gagner. Perdre fait partie du processus global de trading.

Les 4 types de trades

Il n’y a pas deux types de trades : gagnants, et perdants. Il y a 4 types de trades : les trades gagnants, les perdants, les bons trades et les mauvais trades. Un bon trade peut perdre, un mauvais trade peut gagner.
L’attribut du bon trade, est qu’il va gagner sur le long terme s’il est répété suffisamment de fois.
Le trading est un jeu de probabilités. Même la meilleure méthode de trading encaissera quelques pertes.
Au contraire, un trade pris complètement au hasard, ou fondé sur des raisons aléatoires est un mauvais trade. Car même s’il gagne une fois, sur le long terme il amènera des pertes.

Prêt à perdre

On ne peut gagner si on n’est pas prêt à perdre. Selon Michael Marcus, on doit être prêt à faire des erreurs régulièrement, il n’y a aucun problème avec cela.

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Chapitre 13
Patience

Selon Tom Baldwin, le trader moyen manque de patience. Il trade trop, veut de l’action, et ne sélectionne pas suffisamment ses entrées. La patience est une qualité importante qui fait défaut à beaucoup de gens selon Tom.

Sagesse séculaire

L’auteur cite le livre biographique de Jesse Livermore « mémoires d’un spéculateur », qui selon lui, présente très bien l’état d’esprit du trader. On y trouve l’idée que même les traders professionnels ont tendance à être suractifs, et à vouloir à tout prix rapporter un peu d’argent à la maison tous les soirs. Ils croient qu’ils doivent toucher un salaire.
En clair, on doit avoir la patience d’attendre les vraies opportunités, et résister aux tentations.

Un maître de patience

L’une des plus grande leçon que le grand trader Ed Sekota ait enseignée à Michael Marcus est la patience. Ed était très patient dans son trading. Il refusait même de guetter les variations de prix afin de ne pas tomber dans l’impatience, ni se laisser influencer par des mouvements erratiques et insignifiants de court terme.

La puissance de ne rien faire

Pour Jim Rogers, il ne faut littéralement rien faire sur les marchés, tant qu’il n’y a pas une opportunité évidente. Les opportunités prises doivent être tellement propres et évidentes, que cela doit être comme aller ramasser de l’argent. Il est donc très important d’avoir la patience de laisser passer toutes les opportunités qui ne sont pas optimales.
Les trades que l’on ne prend pas sont très important pour réussir en trading.
Mark Weinstein ne perdait pas beaucoup dans ses trades car il attendait le moment précis et parfait. Il comparait son attitude à celle du guépard en chasse.
Les magiciens des marchés ne font rien tant qu’il n’y a pas d’opportunité de qualité.

Mais ne rien faire en trading est plus difficile qu’il n’est parait. Notamment car prendre un trade est addictif.

La sagesse de tenir

La patience est importante pour attendre la bonne opportunité, mais elle l’est aussi pour tenir ses gains. Beaucoup de traders, y compris les professionnels, perdent en n’étant pas suffisamment patients dans leurs trades gagnant.
Il est important d’être capable de laisser courir ses gains, sans avoir l’obsession néfaste de cloturer un trade gagnant à tout prix, et à laisser beaucoup d’argent sur la table.
Le biais psychologique qui fait sortir trop tôt d’un trade gagnant est le biais qui nous pousse à chercher un taux de réussite élevé. Alors qu’un taux de réussite élevé est la statistique la moins importante, et peut même être inversement proportionnelle aux performances du trader.

En résumé, la patience est une qualité essentielle, pour entrer en position, et pour en sortir.

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Chapitre 14
Pas de loyauté

La loyauté est une belle qualité dans nos relations humaines. Mais la loyauté est affreuse en trading. Ne soyez loyal ni à votre opinion, ni à votre position. Soyez le contraire : flexible, et soyez ouvert d’esprit. Cette flexibilité est une qualité revendiquée par Michael Marcus. Il est très ouvert aux informations nouvelles, même si elles contredisent son opinion initiale. Il espère gagner de l’argent avec une position, mais si le marché le contredit, il l’accepte et sort de sa position.

« Le marché était en train de me dire que j’avais tord »

Colm O’Shea avait en 2009 un fort biais baissier, suite à la crise de 2008. Cependant les marchés commençaient à se reprendre, et des signes de bonne santé économique se manifestaient. Colm a donc assimilé l’information, et a modifié son opinion afin de profiter de la reprise. S’il était resté fidèle à son avis baissier initial, il aurait été ruiné par la longue hausse qui a suivi.
Toujours selon Colm, George Soros n’a aucun attachement émotionnel a une idée. De toutes les personnes que Colm connait, il a le moins de regrets.

Jones inverse le cours

L’auteur cite l’exemple de Paul Tudor Jones. Il avait rendu une première visite au trader, pour l’interroger. Paul était alors très baissier sur le SP500. Deux semaines plus tard, pour la suite de l’entretien, Paul s’était rendu compte qu’il avait eu tord d’être baissier, il était passé complètement haussier, et a gagné à la hausse. Il a été capable d’un changement d’avis à 180 degrés en l’espace de deux semaines. C’est un bel exemple de flexibilité.

Pris par surprise

L’auteur prend l’exemple de Michael Platt. Une décision d’une banque centrale rendait brutalement sa position perdante d’une manière assez inattendue. Le trader explique que lorsqu’il a tord, son reflexe est de sortir de sa position. Il sait qu’il n’est pas le seul a être sous le choc du retournement de sa position, donc il essaye de sortir parmi les premiers à tout prix.

Survivre à la pire gaffe de tous les temps en trading

Nous avons ici une anecdote liée à Stanley Druckenmiller. Ce grand gérant de fonds était vendeur sur les marché. Or le jour précis d’un krach, il décide de clôturer intégralement sa vente, et de passer acheteur, avec levier !
Acheter ce jour de krach était une des pires décisions à prendre. Oui mais voilà, un grand trader est capable d’être infidèle à sa position et à sa décision initiale. Dès l’ouverture de la session suivante, Stanley clôture donc intégralement son achat, à perte, puis revend immédiatement le marché et profite de la continuation de la chute !
Conclusion de l’auteur : les bons traders clôturent leur position quand ils croient qu’ils ont tord, les traders de légende la clôturent et se positionnent dans le sens inverse.

Transformer une mauvaise idée

Un autre exemple de magnifique manque de loyauté vient du trader Jamie Mai. Sur la base d’analyses fondamentales, Jamie prévoit d’acheter un secteur économique précis. Cependant, il décide d’approfondir encore ses recherches fondamentales avant de réellement prendre le trade. Il découvre alors des informations qui vont contre sa décision initiale. Le trader estime alors que ces dernières données sont particulièrement lourdes pour l’avenir du secteur en question. Il décide alors d’inverser totalement sa stratégie en passant fortement baissier.

Ne communiquez pas vos analyses des maschés

Il est dangereux de partager votre avis sur l’évolution future des marchés. En effet, vous êtes alors lié par vos déclarations, et la loyauté à votre opinion initiale devient alors une vraie affaire d’ego. En voulant impressionner la galerie avec vos supposées compétences d’analyste technique, vous risquez d’amplifier un biais de perception des données du marché. Les signaux allant contre votre déclaration seront moins pris au sérieux.

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Chapitre 15
La taille compte

La puissance de la taille de position

Nous aurions toujours intérêt à miser moins, ou pas du tout, sur les trades ayant des probabilités de réussite moins optimales. L’idéal étant de ne trader que lorsque les probabilités sont au maximum avec nous. Nous pouvons cependant être actif dans des contextes et situations moins favorables, mais avec un levier réduit.

Le danger de la taille

Jack Schwager raconte ici une dure expérience vécue par Paul Tudor Jones. Le trader de légende a encaissé une forte perte, à cause d’une taille de position trop importante par rapport à la liquidité de l’actif. En effet son important nombre de contrats ne pouvait être écoulé assez rapidement pour sortir intégralement et sereinement de sa position. Ce traumatisme a transformé la manière de trader de Paul, qui est devenu beaucoup plus défensif, en envisageant ce qu’il peut perdre sur un trade, plutôt que ce qu’il peut gagner.
Bruce Kovner quant à lui, insiste sur l’importance de prendre de petites positions lorsque l’on débute en trading. Il prouve son point en expliquant que sur 30 apprentis traders qu’il a pris sous son aile, seuls 5 se sont avérés être de bons traders. Ils se différenciaient par la discipline dont ils faisaient preuve pour être raisonnables dans la taille de leurs positions.
Un autre élément à considérer est que plus la position est importante en taille, plus on risque d’avoir une réponse émotionnelle élevée. Il ne faut pas trader avec un levier qui dépasse notre tolérance émotionnelle. Lorsque nous sommes exposés avec un levier trop important, nous réagissons de manière bien plus forte aux mouvements du marché, et cela peut nous porter préjudice.
Jack nous raconte ensuite l’expérience du trader du groupe des Tortues, Howard Seidler, qui a augmenté son exposition sur un trade se déroulant bien. Par la suite, un petit mouvement adverse l’a fait entièrement sortir de sa position, sur une réaction émotionnelle exagérée. Il est sorti alors que son idée était bonne et que le prix a chuté dans son sens peu après. La morale que Howard a retiré, est qu’on ne peut gagner avec un levier qui nous fait craindre les marchés.
Marty Schwartz enfonce le clou en expliquant qu’il ne faut pas se précipiter à augmenter le levier sous prétexte que l’on gagne. Selon lui, il faut attendre d’avoir au moins doublé son capital avant d’augmenter la taille de ses positions.

Ecraser l’accélérateur

George Soros est ici présenté comme un bon exemple de trader sachant mettre le paquet quand il le faut.
Il est expliqué comment George encourageait d’autres traders à se positionner lourdement lorsqu’ils avaient une très forte conviction sur un trade. L’auteur tient cependant à tempérer ce conseil en insistant sur l’absolue nécessité d’avoir une très forte conviction avant d’augmenter le levier.

Volatilité et levier

Il est important d’adapter son levier à la volatilité. Si la volatilité est multipliée par 5, diviser sa taille de position fait en fait augmenter le risque. Si la volatilité est multipliée par 5 il faut en effet diviser sa taille de position par 5, on garde alors le même risque.

Corrélation et levier

Il est important de tenir également compte de la corrélation entre plusieurs actifs détenus. Il faudra diminuer le levier proportionnellement au nombre d’actifs détenus corrélés ensemble.

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Chapitre 16
Faire ce qui est inconfortable

Le singe surperformant

Jack évoque ici l’anecdote du singe qui battrait des gestionnaires professionnels en choisissant des actions en jouant aux flechettes sur une liste. Cette vérité (selon Jack) s’explique par la tendance humaine à chercher à rester dans sa zone de confort. Mais en trading on ne peut pas se contenter de ce qui est confortable. Prendre ses profits rapidement en est un bon exemple. C’est confortable, mais ça ne fait pas gagner sur le long terme. Attendre qu’un trade perdant revienne au point d’entrée est plus confortable que de couper sa perte, mais c’est nuisible. Chercher une satisfaction émotionnelle nous pousse à prendre des décisions pires qu’un choix aléatoire.

L’expérience involontaire

Joel Greenblatt propose une liste régulièrement mise à jour d’actifs à acheter. Il met cette liste à disposition du public sur son site afin que les investisseurs l’utilisent. Il propose par la suite un service de gestion utilisant exactement la liste déjà proposée. Il se trouve qu’avec le même outil, les gestionnaires professionnels obtiennent un meilleur résultat que les investisseurs particuliers. Cela s’explique par la recherche de confort de la part des investisseurs. Leur utilisation de la lisite est biaisée par leur sensation de confort ou d’inconfort qui filtre les opportunités. Cela leur fait manquer de magnifiques trades par exemple.
C’est précisément ce biais qui rend nos choix de trades pires qu’une sélection aléatoire.

Economie comportementale et trading

En trading, l’argent se déplace d’une majorité vers une minorité. Ce qui veut dire que pour gagner, il faut penser comme la minorité. En agissant comme un être humain normal, on va avoir tendance à perdre, car faisant partie de la majorité.
Un exemple concret est la tendance naturellement humaine suivante. L’économie comportementale a prouvé qu’un humain tend à être conservateur vis à vis des gains, mais téméraire vis à vis des pertes. Il préfère un plus faible gain, mais sûr. En revanche, il préfère risquer de perdre plus s’il a une chance de ne rien perdre du tout. C’est un raisonnement inadapté au trading, dans lequel on doit couper ses pertes et laisser courir ses gains.

Pourquoi les émotions affectent même les robots de trading

Cela se fait lors du backtesting d’une stratégie pour robot. Lors de cette phase, le créateur du programme visera à peaufiner l’algorithme afin qu’il soit le plus gagnant possible sur l’historique des prix. Or selon l’auteur, plus l’algorithme est efficace dans le passé, moins il sera adapté aux comportements futurs du prix, qui change par définition.

Conclusion

La plupart des gens perdent en trading parce qu’ils n’ont pas d’avantage dans leur plan de trading. Mais ils perdent aussi parce que leur recherche du confort baise leurs choix et rend leur performance pire que celle d’un choix aléatoire. Prendre conscience de ce biais est la première étape pour résister aux trades confortables, mais mauvais.

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Chapitre 17
Emotions et trading

Le champion d’escalade en solo intégral, Alex Honnold, ne ressent aucune poussée d’adrénaline lorsqu’il évolue dans ses sessions d’escalade potentiellement mortelles. Une poussée d’adrénaline voudrait dire pour lui que la situation est très grave. Le trader professionnel doit raisonner de la même manière.

Excitant mais cher

L’auteur illustre avec deux anecdotes l’idée que l’on ne doit pas rechercher d’excitation sur les marchés. On gagne en trading lorsque l’on est dans un état émotionnel plutôt monotone, voire ennuyeux. A partir du moment où l’excitation s’invite, on commence à faire n’importe quoi.

On ne peut gagner quand on doit gagner

Nous avons ici l’exemple d’un trader qui a misé toute la trésorerie de son entreprise en difficulté sur un seul trade. Il en résulte que le poids émotionnel de ce trade l’a poussé à mal le gérer. Il a donc perdu le trade alors qu’il avait acheté un plus bas historique avec un excellent timing.

Trades impulsifs

Les trades les plus douloureux dont les magiciens des marchés parviennent à se souvenir sont souvent des trades impulsifs. Selon l’expérience de l’auteur (appuyée par quelques anecdotes), les trades impulsifs ont le taux d’échec le plus élevé. Il est donc indispensable de respecter son plan de trading, et notamment de se garder de suivre les conseils, ou de vouloir se refaire impulsivement après une perte.

Ne confondez pas intuition et impulsivité

Les trades impulsifs sont presque toujours une mauvaise idée. Alors que les trades intuitifs peuvent être des trades à haute probabilité de réussite pour les tarders expérimentés.
L’intuition n’est en fait que de l’expérience accumulée dans l’inconscient.

Il faut se méfier de nos raisonnement lorsque nous sommes positionnés. On aura tendance à ignorer des signaux baissiers lorsque nous sommes à l’achat, et inversement. Mais l’inconscient n’est pas victime de ce type de biais.
Selon un trader anonyme, Il est vital en trading de bien faire la différence entre ce que l’on veut voir arriver, et ce que l’on sait qui va arriver.
Ce que l’on appelle intuition en trading est probablement l’analyse objectif de toute l’information disponible, sans biais émotionels.

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Chapitre 18
Trading dynamique contre trading statique

La nécessité de s’adapter

Bien que les principes de trading comme ceux donnés dans ce livre soient probablement éternels, les plans de trading doivent eux être mis à jour. Les marchés changent, et les traders gagnants sur le long terme savent s’y adapter. Ce qui a marché avant ne marchera pas toujours. Un bon trader ne doit pas se laisser dépasser par l’évolution des marchés.
L’auteur illustre cette idée par un trader ayant réussi à mettre en place une stratégie très rentable. Au fur et à mesure du temps cependant, les gains diminuaient. Le trader a su s’adapter en affinant la stratégie, ce qui lui a permis de tenir sur le long terme, alors que la stratégie initiale serait devenue perdante.

Entrée et sortie en plusieurs ou une seule fois

Il peut être très intéressant d’entrer ou sortir en plusieurs fois. Ceci est particulièrement valable dans les situations ambiguës. L’auteur préconise cette manière de faire en vue de gagner en trading. BIen que cela implique que l’on aura toujours tord sur une partie de la position, et que l’on aura jamais le meilleur d’un trade, on n’aura jamais le pire d’un trade non plus.

Trader autour des positions

On voit ici l’exemple d’un trader spécial, Jimmy Balodimas. L’auteur explique que son style très risqué n’est pas à recommander à tout le monde, loin de là. En revanche, son habitude de prendre une partie de ses gains dès qu’il en a l’occasion, et de renforcer ensuite sa position sur un pullback est plus recommandable. Cette manière de faire illustre bien l’idée qu’un trade est un processus dynamique plûtot qu’un événement à deux étapes (l’entrée et la sortie)

Chapitre 19
Réaction des marchés

Marty Schwartz nous éclaire sur ce thème en expliquant que lorsque le marché baisse sur une bonne nouvelle, il est très faible, alors qu’il est très sain quand il monte sur une mauvaise nouvelle.

Or et première guerre du golfe

Randy McKay se sert de l’analyse fondamentale et y ajoute l’observation des réactions du marché aux nouvelles. En l’occurence, l’or approchait d’un support majeur. Le lancement de la première guerre du golfe fit monter le prix de l’or pour quelques temps. Puis le prix chuta sous le support, plus bas encore qu’avant le début de la guerre. Ce fut un fort signe baissier pour Randy, et l’or continua effectivement de baisser pendant plusieurs mois.

McKay s’intéresse aux actions

Ici Randy décide de se mettre à trader les actions, lui qui n’avait aucune expérience sur ce type d’actifs. Il est motivé par une très forte conviction, elle même due à un marché continuellement haussier malgré des nouvelles plutôt négatives.

Dalio est surpis

On a ici deux exemples où Ray Dalio est surpis par la réaction totalement contre intuitive des marchés face à une nouvelle économique. L’auteur développe cette idée en expliquant par exemple qu’une nouvelle économique, même négative, peut aboutir sur des réactions constructives de la part des institutions.

Un rapport très haussier

La réaction des marchés ne donne pas seulement d’information précieuse quand elle est contre intuitive. Une faible réaction face à une nouvelle très importante a également de la valeur. Si un actif monte très peu suite à une nouvelle très haussière, c’est probablement un signal baissier.

Druckenmiller est du mauvais coté du marché

Ici le trader Druckenmiller a pu éviter une grosse perte. Il a été sauvé par sa fine analyse de la faible réaction des marchés à une nouvelle très importante.

La position invincible

Un autre exemple où le trader Michael Platt était positionné sur les marchés. Plusieurs nouvelles a priori défavorables à sa position n’avaient en fait aucun effet négatif sur son trade. Michael décida alors qu’aucune nouvelle ne pourrait retourner le marché contre lui, il augmenta donc son levier, et fit un très joli gain.

La balle de volleyball immérgée

La réaction des marchés à une grave mauvaise nouvelle est parfois comparable à une balle de volleyball immergée. La mauvaise nouvelle équivaut à immerger la balle. Lorsque l’événement se dissipe, cela revient à relâcher la balle. Aussi bien la balle que les marchés explosent alors à la hausse. Ce type de comportement est révélateur d’un marché haussier.

Acheter le plus fort, vendre le plus faible

Un moyen de savoir quel marché va être le plus dynamique après une crise, est d’observer son comportement pendant la crise. Le marché le plus résilient, le moins affecté par la crise, a des chances d’être le plus haussier lorsque la crise est passée. Ce sera le marché « balle de volleyball immergée ».
Cette technique peut aussi être utilisée dans les situations autres que les crises. Pour le forex par exemple, si vous vous attendez à ce qu’une monnaie monte, cherchez la monnaie la plus faible possible contre elle. Par exemple si une monnaie baisse face à un dollar faible, elle aura d’autant plus de chances de baisser face à un retournement haussier du dollar.

La corrélation comme indice

La corrélation entre actifs peut changer avec le temps. Lorsque les intervenants veulent prendre des risques, on verra à la fois les actions, les matières premières, et les monnaies autres que le USD monter ensemble. L’inverse se passe en cas d’aversion au risque de la part des intervenants. Cette corrélation peut changer. Par exemple, si le cuivre baisse alors que les actions restent sur des plus hauts, cela peut être un fort signal baissier pour le cuivre selon le trader Ramsey.

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Chapitre 20
La valeur des erreurs

(améliorez votre trading grâce aux erreurs en 3 étapes en cliquant ici)

Dalio adore les erreurs, car il pense qu’elles fournissent des expériences favorables à l’amélioration. Selon lui chaque erreur est un trésor caché permettant d’améliorer un point de faiblesse. Mais pour révéler ce trésor, il faut être capable d’analyser l’erreur et de savoir apprendre d’elle. Il ne faut pas être effrayé par la possibilité de faire des erreurs, elles peuvent être la voie vers le succès.

Analysez vos tardes

Il est important d’analyser ses trades, et de comprendre d’où viennent nos profits. Selon Steve Clark, il est important de « faire plus ce qui fonctionne et moins ce qui ne fonctionne pas. » Cela peut sembler évident, mais beaucoup de traders ne respectent pas ce principe simple.

Le journal du trader

Plusieurs magiciens des marchés ont mentionné qu’archiver et analyser leurs trades joua un grand rôle dans leur succès. Ray Dalio par exemple, note ses arguments dès qu’il prend un trade. Ensuite, lorsqu’il en est sorti, il compare ce qu’il a noté avec ce qu’il observe a posteriori. Randy McKay analyse chacun de ses trades et repère pourquoi ses trades perdant sont perdant par exemple, afin d’en prendre moins à l’avenir.
Bien traitée, chaque erreur est une opportunité pour améliorer son approche. Il est bon de noter chaque erreur commise, la leçon qui en ressort, et le changement à opérer. On ne peut pas éviter les erreurs, mais on peut éviter de répéter la même erreur. Et c’est ce processus qui fait souvent la différence entre l’échec et le succès.

Chapitre 21
Mise en oeuvre versus idée

Un trade d’après bulle

Le trader Colm O’Shea avait l’idée d’un éclatement de la bulle Internet en 2000, et il l’a mise en oeuvre brillamment. En effet, au lieu de shorter le Nasdaq, donc la baisse a été parsemée de violents rebonds haussiers qui l’auraient stopé, il a fait autrement. Colm a préféré acheter des bons du Trésor américain, inversement corrélés au Nasdaq. alors que la chute du Nasdaq était chaotique et volatile, la hausse des bons fut très progressive, et plus facile a trader.

Une meilleure option

Le trader Joel Greenblatt nous présente un cas particulier où l’utilisation d’une option est plus avantageuse.
Dans le cas d’une société risquant de faire faillite, mais pouvant également doubler de valeur en bourse, l’achat de l’équivalent d’un call permet d’être dans le train si le prix explose à la hausse, tout en limitant la perte au montant de la prime (au lieu du montant total de l’action).

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Chapitre 22
Décroché

Une observation unique

Au milieu des principes de base assez connus comme la nécessité du risk management, et de la discipline, on trouve quelques trésors inédits. Ce sont aussi des conseils de magiciens des marchés, mais un peu plus atypiques.
L’un de ces conseils vient de Marty Schwartz. Selon lui, lorsque vous êtes inquiet à propos d’une position en cours, puis que vous avez l’occasion d’en sortir à prix meilleur que ce que vous espériez, c’est probablement un bon argument pour tenir la position.

Accroché

L’auteur évoque une anecdote vécue par le trader Bill Lipschutz. Bill partage la vision de Marty. En effet, alors qu’il était empêtré dans une énorme position en forte perte latente, Bill a appliqué la même philosophie que Marty. Alors qu’il s’était inquiété tout un week end de la suite de sa position perdante, il a pris une décision intéressante à la réouverture des marchés. Au lieu de sortir intégralement, il a constaté que le prix reprenait un mouvement en sa faveur. Il a donc attendu, pour finalement sortir intégralement de sa position à un prix encore meilleur.

Schwartz me fait économiser

L’auteur termine donc le chapitre par le récit d’une expérience personnelle. Il était vendeur sur un indice boursier. Or la réaction à une nouvelle négative lui fait craindre un vif mouvement haussier. A la session suivante, il a l’occasion de sortir à un meilleur prix qu’il ne pensait. Il se souvient alors du conseil de Schwartz, et décide de ne cloturer que 10% de sa position. Il laisse ensuite le prix continuer à baisser, dans son sens, et peut ainsi sortir encore mieux, économisant beaucoup d’argent dans le processus.
Jack résume donc que si le marché nous donne une opportunité de sortir à un bon prix de notre position perdante, il vaut mieux tenir. Il explique que ce principe est plus souvent vrai que faux car si tout le monde s’attend à un fort mouvement, mais qu’il est très faible, voire en cours de retournement, c’est le signe que des mains fortes agissent et vous soutiennent.

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Chapitre 23
Aimer l’effort

Jack Schwager nous présente plusieurs citations de magiciens des marchés. On se rend compte qu’il en ressort l’idée que le trading est un plaisir pour eux, c’est un jeu, une passion, avant d’être un moyen de s’enrichir. Les magiciens des marchés tradent parce qu’ils aiment ça. C’est ce qui fait la différence.
Alors certes, l’amour du trading ne garantit pas le succès, mais son absence risque de mener à l’échec.

Annexe
Options – comprendre les bases

Le livre explique ici les bases du fonctionnement des options. Il s’agit d’une partie technique, intéressante et utile, mais que je ne couvre pas plus en détails pour l’instant.

A propos de l’auteur Jack Schwager

On a ici une présentation de l’activité professionnelle de l’auteur, de ses accomplissements et projets menés à bien, ainsi qu’un rappel de sa bibliographie.

magiciens des marchés
les magiciens des marchés
Image parВиктория Бородинова de Pixabay 

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Mon analyse du « petit livre des magiciens des marchés »

Fréquentez des traders de légende

Wow ! ma première impression est « quelle densité d’informations ! » Pendant le temps de ma lecture j’ai vraiment eu l’impression d’avoir une sélection des meilleurs traders du Monde me glissant des conseils à l’oreille.
Cette constatation me pousse à étoffer ma lecture de livres produits par des grands traders. J’envisage donc d’approfondir la collection « magiciens des marchés » (Market wizards), mais aussi de lire des autobiographies de traders, afin de m’imprégner de leur état d’esprit.
Il est dit en psychologie qu’on est la somme des 5 personnes que l’on côtoie le plus. Pourquoi ne pas côtoyer les plus grands traders par la lecture et l’étude de leurs enseignements ?

Des traders dans la zone sans le savoir ?

Ma seconde réaction la plus forte en lisant ce livre fut bien sûr par rapport au seul autre livre que j’ai étudié précédemment (au moment où j’écris ces lignes) : « Traders : entrez dans la zone » de Mark Douglas.
J’ai tout d’abord été surpris et un peu déstabilisé par une observation. J’ai vite remarqué que beaucoup de conseils donnés par les traders de légende impliquaient qu‘ils n’étaient pas dans la zone. En effet, ils parlent souvent de se protéger d’émotions négatives telles que la peur, ou la témérité (deux émotions inopérantes quand on est dans la zone selon Mark Douglas). Ils évoquent aussi régulièrement le danger bien réel d’être biaisé par un état émotionnel nuisible, et d’être incapable de percevoir correctement les signaux du marché. C’est exactement le mécanisme psychologique auquel Mark Douglas s’attaque dans son livre. Il affirme en effet que les traders gagnants sont parvenus à aborder les marchés avec une attitude leur permettant d’analyser objectivement l’information du marché, sans aucun filtre psychologique.
Cette observation que j’ai d’abord faite a cependant été tempérée au fur et à mesure que j’ai avancé dans ma lecture. Les magiciens des marchés confirment presque parfaitement beaucoup de points du livre de Mark Douglas.

Ils confirment qu’il existe énormément de méthodes différentes pour gagner sur les marchés, qu’il est indispensable de disposer d’un avantage (edge en anglais). Les grands traders affirment aussi que trader doit se faire sans effort, que la discipline, et la confiance en soi et son système sont indispensables. Tout comme l’auteur du livre sur la zone, les magiciens du marché refusent toute loyauté et tout attachement à une opinion de marché, ils acceptent entièrement les pertes (donc le risque), et ne recherchent pas d’émotions en trading. Enfin, les magiciens des marchés acceptent de faire des erreurs, donc de se tromper, et ne sont pas terrorisés par cette perspective, au contraire. Ils la voient comme une occasion de progresser.

En synthèse, je dirais donc que les traders de légende entrent très probablement régulièrement dans la zone sans le savoir. Le livre de Jack Schwager me semble être un excellent complément au travail de Mark Douglas.
Cependant, et c’est là une information précieuse en complément de « traders : entrez dans la zone », ils restent extrêmement humbles, se sachant une potentielle proie des erreurs basiques de trading et de leurs mécanismes psychologiques nuisibles à un bon trading.

Ma conclusion sur le « petit livre des Magiciens des Marchés »

Un bon livre selon moi, truffé d’excellents conseils et imprégné de l’état d’esprit du trader gagnant. Un livre pragmatique, relativement facile et agréable à lire. Le petit livre des magiciens des marchés est une parfaite mise en bouche pour approfondir avec la suite de la collection, et je vais le faire avec vous sur ce blog.

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Vous payez le même prix, mais je toucherai un petit bakechiche. Cela peut être un moyen pour vous de soutenir mon travail ici, et je vous en remercie ! 🙂

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Bonne lecture !

Qu’avez vous pensé de mon travail sur ce livre ? Mon résumé est il clair et vous donne-t-il envie d’acquérir le livre ? êtes vous d’accord avec mon analyse ? Donnez moi votre opinion dans les commentaires !

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