Échec en Trading
J’avais prévu depuis longtemps de traiter cette question de l’échec en trading. C’est l’article d’une camarade blogueuse qui a achevé de me convaincre. Aline y étudie « les vertus de l’échec » de Charles Pépin.
Je ne peux que vous inciter à aller consulter l’article d »Aline tant il développe bien l’idée que l’échec a une utilité et peut aussi être positif. Pour ma part, je vous présente ici ma réflexion personnelle (et proche des idées de l’article d’Aline) sur l’échec en trading, ses attributs et significations.
La clé du succès est l’échec.
Michael Jordan
Comme dans beaucoup de disciplines compétitives, l’échec est omniprésent en trading. On parle souvent de l’impressionnante statistique condamnant 95% (ou parfois moins selon les sources) des traders à échouer pendant les premières années.
Pourtant cet ordre de grandeur entre échec et réussite est commun au monde des affaires, du sport de haut niveau, aux graines des grands arbres (si si) et à l’économiste Vilfredo Pareto. En effet, celui-ci a posé ce principe de Pareto expliquant que 20% des causes provoquent 80% des résultats. En d’autres termes, et transposé au trading, 20% des traders obtiennent 80% des gains totaux. Et ce principe est stupéfiant dans sa justesse quel que soit le domaine étudié.
Rien de bien extraordinaire ni spécial dans ces statistiques d’échec en trading finalement.
Sommaire
Amoureux de l’Échec en Trading
L’échec comme image de nous-même
Peur du succès en trading
Attachement aux bénéfices de l’échec en trading
L’Échec peut nous détruire en Trading
La malédiction de l’échec en trading
L’échec comme bourreau impitoyable
Utilité de l’Échec en Trading
Comprenons ce que nous dit l’échec en trading
Transformons l’échec en force
————–
Cet article va donc tenter de nous familiariser un peu plus avec le concept d’échec. Il va nous mettre en garde contre ses dangers. Mais il va aussi nous aider à déceler les qualités pas toujours évidentes de ce spectre évité et redouté.
Amoureux de l’Échec en Trading
Avant de dire quoi que ce soit de l’échec en trading, il me semble vital d’opérer une mise en point très claire et ferme.
Ne tombons pas amoureux de l’échec en trading !
La suite de l’article va présenter l’échec sous des aspects plus élogieux. Il sera expliqué comment l’échec (provisoire) peut être un instrument d’une efficacité redoutable. Nous devons cependant nous garder de tomber dans un excès. Certes, l’échec peut être un instrument comme nous le verrons, mais il n’est certainement pas un objectif, ni une fin en soi.
Car oui, on peut « tomber amoureux » de l’échec, et en faire son fidèle partenaire de vie jusqu’à la fin de nos jours. Ce processus peut être plus ou moins conscient, mais il est réel.
Celles et ceux d’entre nous qui ont été confronté à l’échec de manière répétée, et/ou continue comprendrons peut être ce que j’évoque.
Voici quelques causes pouvant nous maintenir collé à l’échec longtemps, si ce n’est toute une vie…
L’échec comme image de nous-même
Il est possible que nous nous associons consciemment, et souvent inconsciemment, au concept de l’échec. Ceci peut arriver pour une multitude de raisons, dont l’étude aprofondie dépasse largement le cadre de cet article.
Nos éducateurs ont pu nous inculquer l’idée que nous sommes fait pour l’échec (le « loser » anglo-saxon). Nous pouvons avoir été persuadés (par nous-même ou quelqu’un d’autre) que nous ne méritions pas de réussir quoi que ce soit.
Notre passé jonché de multiples échecs peut nous avoir convaincu que nous ne pourrons jamais rien connaitre d’autre.
Un désir inconscient d’échec peut enfin être maintenu par des valeurs sociales, spirituelles ou culturelles fortes et ancrées en nous.
En trading, nous pouvons nous maintenir en échec pour ne pas gagner d’argent, et ainsi ne pas devenir ce « trader riche et cynique » conspué socialement et moralement.
Le point commun de ces causes de l’échec est d’être intrinsèquement ancrées dans notre structure psychologique. Il existe heureusement des moyens de modifier cette structure. Ces instruments d’évolution mériteraient d’ailleurs que je leur consacre un article approfondi…ou plus.
Peur du succès en trading
La peur du succès est un concept qui a été assez largement vulgarisé par certains courants de développement personnel. Il pourrait sembler un peu « new age » et sophistiqué. Pourtant, si l’on prend le temps d’y penser, le succès a des attributs réellement effrayants.
Réussir en trading implique de travailler avec un levier supérieur, de manipuler et risquer de plus grosses sommes d’argent. Ces sommes d’argent plus importantes amplifient immédiatement tous nos biais, craintes, et vulnérabilités liées au trading.
Gagner de l’argent en trading implique de devoir payer des impôts sur ces gains, remplir une nouvelle fiche de déclaration que l’on ne connait pas bien.
En devenant un trader rentable, on risque d’en faire son métier, et de changer complètement de mode de vie, d’habitudes, d’univers. Cela est particulièrement valable lorsque l’on vient du salariat, ou de toute profession relativement confortable.
Celui qui réussit brillamment en trading s’expose à la possibilité de gagner d’importantes sommes d’argent. Cette nouvelle richesse peut tout changer dans sa vie : amitiés, hostilités, jalousies, malveillances, opprobre, rejet.
Un moyen de dépasser cette peur du succès est de bien être au clair avec ce succès et avec soi-même. Posons-nous un instant et réfléchissons. Que cherchons nous à atteindre avec le trading ? Comment concevons nous le succès en trading ? Ce succès contient-il des éléments qui nous inquiètent ou qui nous rebutent ? Cela peut être le moment de façonner ce succès futur afin qu’il nous convienne parfaitement.
Rien ne nous oblige à gagner des fortunes, nous pouvons rester modérés dans nos gains. Nous ne sommes pas non plus forcés de changer drastiquement notre style de vie. Nous pouvons rester éthique, humaniste, et bon, sans céder aux sirènes du matérialisme ou de la cupidité.
Voici l’occasion parfaite pour fixer une vision claire de notre réussite, et nous assurer qu’elle correspond bien à nos valeurs essentielles, et à la personne que nous souhaitons devenir.
Attachement aux bénéfices de l’échec en trading
Oui, de même que le succès peut être effrayant, l’échec peut être attrayant.
Un premier bénéfice de l’échec est bien sûr de nous épargner tous les inconvénients du succès évoqués juste au-dessus. Mais il en existe d’autres.
Échouer, ou au moins stagner en trading, nous permet de rester dans le confort de notre compte démo, ou de notre sous-levier. Nous pouvons alors continuer à jouir de ce petit jeu intellectuel et émotionnel distrayant. Nous n’engageons pas grand chose, ni financièrement ni émotionnellement.
Rester dans notre confort de trader ou investisseur amateur, voire amateuriste, nous permet d’apprécier librement et sans contrainte notre petite routine quotidienne ou hebdomadaire. Cette routine qui nous change les idées. Les graphes peuvent avoir un effet tellement relaxant ne trouvez vous pas ?
Passionné que nous sommes par la pratique du trading, nous pouvons aussi être aveuglé par le processus, jusqu’à en oublier le but : gagner de l’argent. Nous prenons un (trop) grand plaisir à faire nos analyses approfondies, à revoir nos trades (souvent perdant) pris, et à refaire la journée a posteriori sur les graphes. Peu nous importe alors de gagner, de rencontrer le succès, tant que nous avons notre dose de pratique.
Nous maintenir au même niveau médiocre en trading nous permet aussi de maintenir le confort et la sécurité de notre situation professionnelle ou sociale actuelle. Désirons nous réellement quitter ce job et cette routine ? Notre situation actuelle n’est-elle finalement pas trop agréable et confortable pour être quittée ?
Enfin, se maintenir dans un échec continu peut permettre d’attirer l’attention, et la compassion sur soi-même. On peut soi-même s’apitoyer sur son sort de trader perdant, ou demander aux autres cet apitoiement. La douleur de la perte, de l’échec, est vite compensée par la douceur de la consolation et de l’attention de nos proches ou camarades.
Après cette première partie « préventive » nous pouvons maintenant aborder plus librement ce thème sensible de l’échec. Voyons d’abord les dangers qu’il présente.
L’échec peut nous détruire en Trading
Dans le meilleur des cas, l’échec n’est qu’une étape provisoire vers le succès.
Si l’on s’y empêtre, ou s’y abandonne, il peut cependant sonner le glas de notre ambition.
L’échec peut nous détruire de plusieurs manières en trading. Il peut nous illusionner sur sa nature permanente et définitive. En effet l’échec peut se parer des atours d’un malédiction divine à laquelle on ne peut échapper.
Il peut aussi être perçu comme un ennemi total, entièrement malveillant, ne comportant aucun bienfait.
Le phoenix doit brûler pour émerger.
Janet Fitch
La malédiction de l’échec en trading
Est-ce que j’exagère si j’affirme que dans notre culture, l’échec est perçu comme un état permanent, une malédiction dont on ne peut se dépatouiller ? Une étape que l’on ne peut jamais dépasser ?
Il me semble que cette mentalité diffère de celle plus présente sur le continent américain par exemple. Là-bas, la valeur d’entreprendre serait exaltée au point de ne certainement pas s’arrêter sur un ou quelques échecs. Je me souviens d’un influenceur en ligne (je crois que c’était Olivier Roland) qui expliquait qu’aux Etats-Unis, dans la carrière d’un entrepreneur, n’avoir eu même que des échecs était positif. Il serait en effet estimé qu’avoir traversé un ou plusieurs échecs implique une expérience acquise et des qualités aiguisées d’entrepreneur. On retrouve d’ailleurs ce même concept dans les deux derniers livres américains que j’ai lus sur le trading.
Dans le sien, Mark Douglas explique l’attitude gagnante positive, qui consiste à n’envisager les erreurs et échecs que comme un indicateur précieux. Jack Schwager quant à lui, remarque que ses magiciens des marchés ont souvent rencontré l’échec, pour ensuite arriver au succès à force de persévérance.
Contrairement à cette attitude constructive et positive, combien de fois ai-je vu des remarques cyniques et décourageantes en France ou en Europe. Dès les premiers signes de difficultés d’un élève ou d’un enfant, on aura tendance à le condamner à l’échec, et à la médiocrité à vie dans une discipline. Nous avons peut-être trop tendance à tomber en adoration devant le talent, les facultés innées, au lieu de respecter la résilience et la persévérance, moins sexy.
Nous considérons aussi l’échec comme un état statique et figé dans l’infini. Il peut en être ainsi effectivement dans certains cas. Cependant, l’échec n’est-il pas le plus souvent qu’une étape provisoire, balisant nos avancées et progressions vers le succès et la victoire ? L’article d’Aline l’explique très bien.
En trading ou ailleurs, l’échec n’est réellement définitif qu’à partir du moment où nous le décidons. Cela veut dire que l’échec est permanent lorsque nous abandonnons. Il peut être sage d’abandonner et de passer à autre chose dans certaines situations. Lorsqu’il est évident que nous n’avons pas ou peu de chances de succès. Dans les autres situations, il peut valoir le peine de persévérer.
Donc non, comme nous le verrons plus bas, l’échec n’est ni définitif, ni une malédiction. Il peut l’être dans certains cas. Mais la plupart du temps, il n’est pas si fatal que cela. J’y reviendrai plus précisément dans la troisième partie.
L’échec comme bourreau impitoyable
L’échec peut faire souffrir, puis détruire. Il peut blesser notre estime de soi, nous ridiculiser, détruire notre espoir, saper notre confiance en nous et en l’avenir. L’échec peut être le bourreau de celui qui le subit. Il peut torturer sa victime, et aller jusqu’à détruire son espérance, son projet. L’échec peut même détruire une personne en la poussant à la misère humaine, ou au suicide.
Dans certaines situations, les belles phrases et les théories séduisantes n’enlèvent pas le caractère funeste qui peut être propre à l’échec. Échouer à notre dernière possibilité de concours d’entrée nous interdit définitivement l’accès à telle carrière. Une profession désirée peut nous être dorénavant interdite si nous échouons gravement à un prérequis ou à une tâche majeure. C’est même la mort ou de graves blessures qui peuvent nous attendre de l’autre coté de l’échec en matière de sports ou activités extrêmes (alpinisme, pilotage, autodéfense, survie,etc.).
Même en dehors de ces cas particuliers, subir l’échec peut nous détruire et nous condamner. Celui qui échoue peut être stigmatisé par le regard de l’autre. Pire encore, la dure et parfois humiliante épreuve de l’échec peut nous mettre à la merci du jugement et de la condamnation de la personne dont l’avis compte le plus : nous-même.
Quand on se donne la permission d’échouer, on se donne en même temps la permission d’exceller.
Eloise Ristad
Si nous en venons à nous condamner nous-même, à nous auto-flageller, à perdre tout amour et bienveillance envers soi-même, nous perdons finalement notre essence de vie. Il devient alors difficile d’avancer, de croire en soi, en ses mérites, et de s’autoriser à réussir.
Abandonner est le seul moyen d’échouer avec certitude.
Gena Showalter
Enfin, l’échec « malveillant » enfonce le dernier clou dans notre cercueil lorsque nous ne lui trouvons aucun sens. L’échec en trading et en général peut en effet n’être perçu que comme une sanction bête et méchante. Quelle peut être alors l’utilité d’une telle punition n’ayant aucun valeur pédagogique ? Cet échec n’est alors plus qu’un terrible spectre, inutile, insensé, à fuir à tout prix.
L’échec devrait être notre enseignant, pas notre fossoyeur. L’échec est une temporisation, pas une défaite. Il est un détour temporaire, pas une impasse. L’échec est quelque chose que l’on ne peut éviter qu’en ne disant rien, en ne faisant rien, et en n’étant rien.
Denis Waitley
Utilité de l’Échec en Trading
Après ce raisonnement, je peux en venir à l’idée principale de cet article. L’échec peut être un allié qui nous fournit de précieuses informations. En veillant toujours à ne jamais tomber amoureux de l’échec (1ère partie), on peut s’en faire un allié…provisoire.
Comprenons ce que nous dit l’échec en trading
Comment peut-on identifier cette situation parfois ambiguë (notamment en trading) de l’échec ?
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite,
Joseph Rudyard Kipling
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Nous devons d’abord ne pas confondre échec avec processus normal d’apprentissage. Mais comment mesurer ce processus normal d’apprentissage ? que ce soit en trading ou ailleurs ?
Plusieurs personnalités, dans les sciences, le sport, les affaires ou la politique ont démontré la décorrélation, et la parfaite comptabilité, entre échec initial et succès final. Je pense à Albert Einstein, Michael Jordan, le colonel Sanders et Abraham Lincoln (consultez l’article d’Aline pour plus de détails). Jack Schwager a également pu le constater en fréquentant ses magiciens des marchés.
Je vous envoie encore une fois vers l’article d’Aline qui illustre si bien l’ambiguïté entre échec et réussite finalement…
Cette question de l’ambiguité de l’échec apporte déjà une réponse en elle-même ne pensez-vous pas ? Si les frontières entre échec et processus normal d’aprentissage sont parfois floues, c’est bien le signe qu’échouer est normal lors de l’acquisition d’une nouvelle compétence.
Pour chaque discipline, les débuts sont forcément parsemés de nombreuses et régulières tentatives échouées. C’est ainsi que l’on apprend.
Je remarque d’ailleurs que parmi les traders que je suis ou analyse, la période d’apprentissage peut facilement se prolonger sur plusieurs années. A partir de combien d’années peut-on alors parler d’échec en trading ?
Toujours en trading, cette frontière ambiguë se poursuit même au delà de la phase d’apprentissage. En effet certains systèmes de trading s’appuient sur un taux de réussite faible ou très faible (moins de 30%). En revanche, le pay-off ratio (gain moyen/perte moyenne) est très élevé. Peut-on dans ce cas parler d’échec au sixième trade perdant consécutif ? Probablement pas, puisque c’est l’expression normale des probabilités imprévisibles.
Et lorsque nous considérons les phases perdantes des plus grands traders ? Devant nous considérer qu’ils sont mis en échec ? probablement pas, vous êtes d’accord ?
En reprenant l’idée évoquée plus tôt dans l’article, je dirais que c’est à nous que revient le choix de parler d’échec ou non. Cet échec devient une épreuve, un exercice, un challenge comme disent les Américains, lorsqu’il nous aide à identifier et à surmonter nos lacunes et faiblesses.
Même répété, un échec reste l’indicateur qui pointe du doigt nos lacunes, et nous incite à les corriger au plus vite. Tant que nous gardons enthousiasme et plaisir d’apprendre, il ne s’agit pas d’échec, mais de processus d’apprentissage.
Cet enthousiasme est d’ailleurs un point clé que l’échec nous aide à identifier. Cette discipline est-elle vraiment pour nous ? Nourrissons-nous un amour et une passion suffisamment forts pour cette discipline, pour le trading ?
C’est notre attitude face au premiers échecs, puis aux suivants qui nous apporte la réponse. Plus que la rapidité et la facilité des résultats en trading, il semblerait que c’est la persévérance et la résilience face aux échecs des débuts qui conditionnent notre succès futur. Les échecs que nous rencontrons lors de notre apprentissage du trading testent à chaque fois notre persévérance et notre vocation pour ce métier. A partir du moment où nous décidons d’arrêter, faute de passion suffisante, peut-on alors éventuellement parler d’échec. Mais découvrir que nous ne nous épanouissons pas dans une discipline n’est même pas un échec, mais plutôt un gain de temps et d’énergie.
Si nous devons décider de poursuivre la parfois longue et pénible route de l’aprentissage du trading, l’échec régulier reste un instrument de progression. L’échec en trading nous force à regarder en face et à solutionner nos problèmes, nos lacunes techniques, notre attitude psychologique inadaptée.
L’échec en trading, tout comme les épreuves que la vie nous envoie encore et encore, pourraient n’être que des guides de progression et d’amélioration de nous-même.
Analysons nos échecs, nos séries perdantes, pour y déceler nos insuffisances avec précisions. Nous avons alors déterré un trésor, qui va nous aider à passer à l’étape suivante de la maîtrise.
Transformons l’échec en force
En rédigeant le titre de cette sous-partie, je pense immédiatement aux principes du Judo établis par son fondateur Jigoro Kano. Il était de stature peu imposante, et a donc développé cet art martial qui consiste notamment à utiliser la force de son adversaire pour le déstabiliser. On détourne une force hostile pour s’en faire une alliée.
On peut faire exactement la même chose avec l’échec en trading. Cela peut se réaliser en identifiant nos points de faiblesse, grâce à nos échecs comme présenté ci-dessus.
Mais nous pouvons aussi détourner la violence de l’échec, s’y accrocher, et repartir de plus belle avec un nouvel enthousiasme.
L’échec me fait travailler encore plus dur.
Michael Jordan
De même, en testant notre persévérance et notre amour du trading, l’échec peut aller jusqu’à les renforcer.
Dans sa franchise, dans la vérité nue qu’il nous livre, l’échec nous met peut-être face à notre absence ou insuffisance de talent pour le trading. Ce faisant, il teste et stimule également notre persévérance, notre courage, et notre détermination, qui peuvent faire plus de différence que le talent ou son absence.
Il existe plusieurs histoires de champions qui n’étaient pas les plus doués à leurs débuts, mais qui ont dépassé les talentueux, par leur travail et leur persévérance. L’échec a forgé leur attitude et leur mental d’excellence. Par leur détermination et leur travail, ils sont dépassé la puissance du talent.
L’échec, surtout lorsqu’il est récurrent, nous fait littéralement descendre au plus profond de nous mêmes pour nous confronter à nos démons, à nos faiblesses, à notre ombre. Lorsque nous dépassons cette épreuve avec succès, nous possédons alors les fondamentaux solides nécessaires au succès.
C’est l’échec le plus pénible et le plus douloureux qui nous permet d’aller déceler nos moindres défaillances, et de repousser nos limites encore plus loin.
Sans pour autant rechercher volontairement l’échec (voir la première partie de l’article), accueillons le et respectons le.
On se dépasse et on découvre le meilleur de nous même pendant et après les crises et les échecs, pas quand tout va bien.
Pour terminer cet article, je remercie Aline et son magnifique article sur l’échec que j’ai trouvé tellement inspirant et rafraîchissant d’optimisme. Vous pouvez aller découvrir son superbe blog sur la bibliothérapie.
Qu’avez-vous pensé de cet article ? Vous donne-t-il une vision plus constructive de cet échec que vous rencontrez peut-être en ce moment en trading ? Je vous invite à partager votre expérience et votre opinion dans les commentaires. Je promets de ne mordre personne.
Tout à fait d’accord si ce n’est qu’en trading, l’échec n’est pas de perdre de l’argent mais de ne pas avoir appliqué son plan …
Merci Arnaud. Oui tu as raison je vais préciser cela.
L’échec ne peut-il pas aussi être l’incapacité à mettre en place un plan de trading viable? qu’en penses-tu ?